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Maggie De Block a trouvé la solution pour payer moins cher les médicaments contre les maladies orphelines

La Belgique et les Pays-Bas ont convenu lundi, en marge d'une réunion informelle des ministres européens de la Santé à Riga (Lettonie), de négocier ensemble avec les entreprises pharmaceutiques pour le remboursement des médicaments orphelins, a annoncé la ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block. "Ensemble, nous pourrons obtenir davantage pour nos patients souffrant de maladies rares", justifie la ministre libérale, citée dans un communiqué.


D’autre pays pourront se joindre à la Belgique et aux Pays-Bas s’ils le souhaitent

Mme De Block et son homologue néerlandaise Edith Schippers ont signé lundi un protocole d'accord en ce sens à Riga, ponctuant ainsi des négociations qui avaient débuté en décembre dernier. Les deux pays négocieront dès l'année prochaine avec le secteur pharmaceutique sur ces matières, après la conduite et l'évaluation d'un projet-pilote. Selon Mme De Block, d'autres pays européens pourraient toutefois rejoindre l'initiative dans le futur.



Pourquoi ces médicaments coûtent si cher?

Les maladies orphelines sont des maladies rares qui touchent moins de 5 personnes sur 100.000. Il existe environ 8.000 maladies orphelines pour lesquelles à peine 150 médicaments sont disponibles sur le marché. Selon une estimation, trente millions d'Européens souffrent d'une de ces 8.000 maladies orphelines. En raison de ce faible nombre de patients, les entreprises pharmaceutiques ne peuvent logiquement vendre que fort peu de doses de médicaments pour soigner ces maladies, ce qui explique que leurs prix souvent fort élevés. "Aujourd'hui, les pays font chacun leurs propres accords avec les entreprises pharmaceutiques. Ensemble, nous représentons plus de patients et nous pouvons négocier un prix plus bas", défend Mme De Block.


Les entreprises également gagnantes

Selon elle, le secteur peut également tirer parti de pareils accords multinationaux. Les entreprises pharmaceutiques ne doivent en effet introduire qu'un seul dossier pour les deux pays et elles ont accès à un plus grand nombre de patients. Plusieurs entreprises pharmaceutiques ont ainsi déjà annoncé leur volonté de se joindre au projet pilote, selon la ministre.

La Belgique et les Pays-Bas pourraient à l'avenir pousser plus loin leur coopération sur les maladies orphelines, notamment en matière d'échange d'informations, de partage des registres et l'harmonisation des méthodes d'évaluation des nouveaux médicaments.


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