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Maggie De Block attaque Theo Francken après avoir repris ses fonctions: "Un département en crise, c'est le chaos"

Maggie De Block (Open Vld), qui hérite des compétences de l'Asile et de la Migration après la démission des ministres N-VA du gouvernement fédéral, n'est pas tendre à l'égard de son prédécesseur, Theo Francken.

La ministre fédérale Maggie De Block (Open Vld) qui a hérité de la compétence de l'Asile et de la Migration exercée jusqu'il y a quelques heures par l'ex-secrétaire d'Etat N-VA Theo Francken s'est engagée dimanche à gérer cette "compétence difficile" qu'elle a déjà assumée de 2011 à 2014 "de façon pragmatique".

"Je récupère aujourd'hui un département en crise. C'est le chaos", s'est exprimé Maggie De Block. Ces dernières années, Theo Francken a poursuivi au sein du gouvernement la politique "stricte mais juste" qui avait été mise en place sous le gouvernement Di Rupo. Mais au cours des semaines passées, "cette ligne n'était plus suivie", a ajouté Mme De Block qui reprend désormais "les commandes et ces principes", tout en conservant ses compétences en matière de santé publique et d'action sociale. "Je ferai mon travail mais je ne peux pas tout résoudre en un claquement de doigts. J'ai toujours défendu une politique stricte mais juste. Ceux qui ont des droits doivent pouvoir les exercer, mais ceux qui ne sont pas reconnus doivent quitter le territoire", a déjà réaffirmé Maggie De Block. "La problématique de la migration est extrêmement complexe. Pour trouver une solution à long terme, nous devons collaborer constructivement au sein de l'Europe et avec les pays d'origine", a-t-elle ajouté, assurant qu'elle s'est déjà mise au travail "pour résoudre discrètement les problèmes" qui se posent.


Interrogée à nouveau, Maggie De Block nuance et évoque des éléments positifs

"Chacun a sa façon de travailler. Je veux résoudre les problèmes qui se posent de manière très pragmatique. Je n'aurai pas le temps de faire des tweets", a commenté Mme De Block, interrogée à l'issue du premier Conseil des ministres du gouvernement Michel II. Nuançant des propos peu amènes au sujet de son prédécesseur tenus plus tôt dans la journée, Mme De Block a précisé que de nombreuses choses positives, qui avaient été négociées, ont été faites, à l'exemple de la politique de retour et des accords avec des pays étrangers.

Elle a ajouté que les quotas d'ouverture de dossiers contingentés par Theo Francken à une cinquantaine par jour ont "posé des problèmes". "On a ainsi envoyé une femme à la rue avec son bébé. Là, je trouve qu'il faut voir comment les problèmes se posent, et comment on peut les résoudre", a-telle ajouté réitérant son credo dans une politique "stricte mais juste".

"Les trois partis de la coalition s'engagent fondamentalement à soutenir une politique d'asile ferme et humaine", avait quant à lui déclaré le Premier ministre Charles Michel, lors de la conférence de presse organisée à l'issue du premier Conseil des ministres de l'orange bleue.

Clairement mis en cause par Maggie De Block, l'ex-secrétaire d'Etat a réagi sur Twitter: "Décence politique. Disparue. Et encore des mensonges. Si faible. Et petit", a tweeté Theo Francken.



C'est lui qui m'a succédé, c'était la même politique

Vers 15h à son arrivée au 16 rue de la Loi, siège du gouvernement fédéral, Maggie De Block a brièvement répondu aux questions des journalistes.


Il lui a notamment été demandé si elle comptait poursuivre la politique menée par Theo Francken. "Mais c'est lui qui m'a succédé alors voilà, c'était la même politique, c'est ça que je vais continuer aussi. Et je vais faire ça en plus de la Santé publique et des Affaires sociales", a répondu la ministre.

Maggie De Block va-t-elle maintenir les quotas imposés à l'Office des étrangers quant au nombre de demandes d'asile à traiter chaque jour? La question lui a été posée. "La politique reste la même. Mais il y a des problèmes au niveau de l'accueil. Il faut trouver des solutions pour ces problèmes, et ça concerne les quotas. Dès demain je vais me plonger dans la problématique", a réagi la ministre Open VLD (libéraux flamands).

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