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Magnette traite le PTB de simpliste : "La politique, c’est prendre des responsabilités"

Selon le ministre-président PS wallon, le mouvement d'extrême gauche prône trop de "y a qu’à"...

Paul Magnette, le ministre-président PS wallon, est l’invité de la rédaction de Bel RTL. Martin Buxant l’interroge à l’occasion de la sortie de son livre, "La gauche ne meurt jamais".

Le titre de votre livre, c’est "La gauche ne meurt jamais". Pourquoi? Parce qu’elle agonise aujourd’hui la gauche?

Non, elle n’agonise pas du tout. Mais elle traverse une phase de difficulté. Un peu partout en Europe, on le voit bien. Les partis socialistes, socio-démocrates, écologistes, le monde syndical aussi, ne sont pas en très grande forme. C’est une période où malheureusement les thèmes de droite sont plus facilement diffusés que les valeurs de gauche. Mais je pense fondamentalement que, les valeurs d’égalité, l’aspiration des citoyens à lutter contre la fraude fiscale, contre la spéculation, à faire en sorte qu’il y ait de l’équité. Ca ce sont des valeurs qui restent des valeurs très fortes.

Il n’y a qu’un seul parti sur lequel vous cognez vraiment sans le nommer, c’est l’extrême gauche et le PTB. Et vous dites, je cite, "qu’il n’apporte aucune idée neuve, qu’il n’enrichit pas le débat. Il est prétendument de la gauche radicale mais en fait il colporte des simplismes, comme avec leur taxe sur les millionnaires ou encore la réduction du temps de travail". Pourquoi tant d’acrimonies ?

Je ne parle pas du PTB. Vous l’avez dit, je ne cite pas une fois le PTB dans le livre. Et c’est un livre qui porte plus généralement sur la gauche en Europe, pas seulement sur la situation belge. Mais c’est vrai qu’on observe en Europe un peu partout une espèce de radicalisme qui à mon avis est un peu un faux radicalisme. Il y a des partis courageux. Syriza en Grèce, que j’ai soutenu et que je continue à soutenir. J’ai des amis grecs avec qui j’ai des contacts réguliers. Syriza ose affronter la Commission européenne, ose affronter l’austérité, ose dire que cette politique-là, ça ne va plus, qu’il faut aider les pays endettés à s’en sortir, relancer la croissance. Et donc la gauche doit les soutenir, ceux-là. Mais à côté de ça, il y a des mouvements qui sont des mouvements comme le front de gauche en France ou le PTB. Ce sont des mouvements dans lesquels il y a une forme de simplisme, de " y a qu’à, y a qu’à, y a qu’à ". Ben non la politique, ce n’est pas : " y a qu’à ". La  politique, c’est prendre des risques et c’est prendre des responsabilités. 

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