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(Belga) Entre 600 et 650 taxis selon la police et plus d'un millier dont une centaine de taxis français selon les organisateurs se sont rassemblés vers 12h40 mardi au rond-point-Schuman à Bruxelles, a indiqué Philippe Lescot, permanent régional pour les taxis bruxellois à la CSC-Transcom. Une délégation est partie à 13h45 pour être reçue à 14h au cabinet du ministre-président du gouvernement bruxellois Rudi Vervoort. Plusieurs axes de la capitale sont toujours bloqués.
Les taxis ont entouré le rond-point Schuman et occupé la rue Belliard, une partie avoisinante de la petite ceinture et la rue du Luxembourg. Des pétards ont été lancés au rond-point Schuman, devant les institutions européennes. Les taxis ont affiché clairement "Non à Uber" sur leurs pare-brise. La CSC-Transcom demande le retrait pur et simple du Plan Taxi 2015-2019 du secrétaire d'Etat bruxellois de la Mobilité Pascal Smet. "En favorisant Uber, on est en train de dérégulariser totalement le marché", dénonce Philippe Lescot. "Il y a également une série de reculs sociaux. Comme les chauffeurs de taxis sont payés à la commission, quand on supprime le tarif 2 du service de nuit, on supprime en fait des revenus pour les travailleurs. C'est historique: patrons et syndicats sont dans les rues en même temps. Tous les membres du Conseil consultatif se sont rassemblés hier et ont décidé de boycotter le conseil tant que le plan ne sera pas retiré ou revu. Il faut réfléchir avec les professionnels et non multiplier les réunions avec quelques-uns. Le plan doit être renégocié dans un organisme officiel." Des taxis français sont venus de Paris, de Nîmes d'Aix-en-Provence, et environ une dizaine ont fait le déplacement depuis Lille. Ils demandent à être reçus par un interlocuteur au niveau européen. "On a la même démarche contre ce libéralisme", défend Sami Djebali, chauffeur de taxi lillois. "L'impôt fiscal d'Uber France est inférieur aux charges fiscales d'un artisan-taxi français." Un porte-parole de la Commission a par ailleurs rappelé mardi que "la régulation des taxis" était de la compétence des Etats membres, du moment qu'ils respectent les principes de l'Union européenne. La police conseillait toujours vers 14h d'éviter les alentours de la rue Belliard et de la rue de la Loi ainsi que la petite ceinture entre ces deux artères. Le carrefour Arts-Loi a cependant été rouvert peu après 14h15, tout comme le tunnel Stéphanie. Les services des bus de la Stib ont également été perturbés par l'action. (Belga)
