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Mépris, dialogue de sourds, un comité dit de concertation à couteaux tirés

(Belga) La réunion du comité de concertation n'a pas permis d'arrondir les angles au sujet de la répartition des moyens budgétaires pour les différentes entités du pays, même si le Premier ministre Charles Michel a dit percevoir une "volonté large" d'aller de l'avant, alors que la Belgique doit plancher dans les semaines qui viennent sur la trajectoire européenne.

Une volonté large "peut-être pas unanime", a reconnu le chef du gouvernement fédéral, une allusion à la Région wallonne qui s'offusque de voir le fédéral réaliser le contrôle budgétaire sur son dos. Les Régions ont appris lundi qu'elles disposeraient de 750 millions d'euros en moins selon la clé de répartition de la nouvelle loi spéciale de financement. Le Premier ministre assure que le fédéral a été informé des nouveaux calculs réalisés par le SPF Finances en même temps que les Régions et qu'il leur fournit les chiffres en toute transparence. Des groupes de travail comprenant des fonctionnaires du SPF Finances et des représentants des Régions continueront à éplucher les chiffres durant les vacances de Pâques. "Il n'est pas acceptable de traiter les Régions de la sorte, la Wallonie en particulier", a estimé au contraire le ministre-président Paul Magnette au sortir de la réunion. Grâce aux nouveaux calculs, le fédéral s'en est sorti avec un contrôle budgétaire moins douloureux que prévu alors que les Régions vont devoir revoir leur copie. Il y a une grande différence entre les chiffres des recettes fiscales communiquées en septembre et ceux annoncés lundi alors que les paramètres économiques ont peu évolué. La manière, jugée peu transparente, dont le fédéral renvoie l'addition aux Régions à la dernière minute constitue une "forme de mépris" à leur égard, a jugé Paul Magnette. Pour Charles Michel, "il n'y a pire sourd que celui qui ne veut entendre". Il est normal, estime-t-il de prendre une décision sur base des dernières évaluations disponibles. "Ce qui compte, c'est que les chiffres soient corrects, ils le sont", précise-t-il. Confirmant une déclaration du vice-Premier ministre MR Didier Reynders, Charles Michel souligne que les Régions ont admis qu'elles s'attendaient à une situation négative pour l'entité II. Elles ont été surprises par son ampleur. (Belga)

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