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Laurette Onkelinx, cheffe de groupe PS à la Chambre, était l’invitée de la rédaction de Bel RTL ce matin. Elle répondait aux questions de Martin Buxant.
Martin Buxant (M.B) : Le PS dépose aujourd’hui au parlement une proposition pour relancer la commission spéciale sur la fraude fiscale. Pourquoi maintenant ?
Laurette Onkelinx (L.O) : On a eu une excellente commission spéciale en 2009, qui avait travaillé sur des recommandations pour mieux lutter contre la fraude fiscale. Il y a eu plus de 100 recommandations, dont la moitié ont été mises en œuvre. Il faut maintenant aller plus loin, parce que jour après jour on voit ces scandales. Il y a des révélations, offshore leaks, Lux leaks, Swiss Leaks. Que retiennent les gens ? Tout simplement que des personnes qui ont déjà plein d’argent vont aller cacher leurs avoirs pour ne pas participer à l’impôt et à la solidarité nationale. Alors que les gens, on leur prend des impôts pour faire tourner le pays.
M. B. : Et que peut faire cette commission alors ?
L. O. : Il faudrait que cette commission puisse évaluer si on a bien mis en œuvre toutes les recommandations. Et qu’elle puisse mettre en avant de nouvelles méthodes de travail pour lutter contre la fraude fiscale.
M. B. : Est-ce que vous pensez qu’il y a vraiment une chance pour que la majorité accède à votre demande ?
L. O. : Il ne faut jamais désespérer. Je pense que l’on verra en fonction de l’accueil de cette proposition d’une commission spéciale contre la fraude fiscale. Si oui ou non le gouvernement veut lutter contre la fraude fiscale, ou s’il veut ouvrir les bras aux fraudeurs. C’est un test pour la majorité.
M.B: Votre collègue Rachid Madrane a dit qu’il y avait des relents racistes au MR.
Laurette Onkelinx : "C’est évident. Au Parlement bruxellois ça été un très bon débat (NDLR: à propos du vivre ensemble), même l’opposition je la salue pour le travail. Mais il y a eu quelques tapés. Quelqu’un comme Alain Destexhe a dit du n’importe quoi qui ne fait pas avancer d’un iota la cause du vivre ensemble."
