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Proposition de remplacer le bus à la demande par Uber - La FGTB transport opposée à la collaboration avec un service de taxi "illégal"

(Belga) L'Union Belge des Ouvriers du Transport, centrale FGTB du secteur, s'est montrée très critique, samedi, à l'égard de la proposition d'élus CD&V de remplacer certains services de bus à la demande en milieu rural par celui qui est proposé par Uber, la multinationale de car-riding. "L'obsession des économies à réaliser motive certains à même collaborer avec des entreprises qui outrepassent la loi et organisent le dumping social", a ainsi commenté samedi le co-président de l'UBOT, Frank Moreels.

Pour lui, la proposition émanant des rangs du CD&V défie toute imagination. A ses yeux, Uber n'est guère autre chose qu'une "multinationale qui enfreint la loi à dessein", recourt au service de conducteurs qui n'apportent aucune preuve de compétence et sont donc mal formés, ne disposent d'aucune certification médicale et représentent donc un risque sur le plan de la sécurité pour les passagers. Le représentant du syndicat socialiste s'est par ailleurs demandé si les défenseurs d'Uber avaient conscience que la multinationale américaine ne fonctionnait qu'à l'aide de smartphones et de cartes de crédit. "Est-on conscient que les gens moins bien nantis et les plus âgés ne disposent pas de tels outils? Le transport public devient-il une affaire pour urbains jeunes et branchés? Ou prenons-nous tout le monde dans le bus", a encore demandé Frank Moreels. Celui-ci a enfin souligné que les chauffeurs de bus des sociétés privées qui assurent actuellement à peu près 500% de l'offre de De Lijn, "et certainement ceux qui affichent de nombreuses années de bons et loyaux services à bord de bus à la demande étaient très inquiets de la politique défendue par De Lijn et par le gouvernement flamand". (Belga)

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