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L'homme fort du PTB était l'invité de Martin Buxant, jeudi matin sur les ondes de BEL RTL. Parallèlement au nouveau succès de son parti d'extrême gauche dans les sondages, il a évoqué le fait que les dirigeants du parti étaient des universitaires s'adressant à des ouvriers.
Raoul Hedebouw, député PTB, était l'invité de Martin Buxant jeudi matin. Son 'parti du travail belge' connait un nouveau regain de forme dans les derniers sondages, engrangeant sans doute les adhésions de l'électorat de gauche déçu par un PS associé à l'affaire Publifin.
Un bon de 10 points à Liège par rapport aux élections de 2012 dans le dernier baromètre RTL-Ipsos, 3e force politique virtuelle en Wallonie. Quels sont les secrets du PTB ? "Il y a un facteur politique global qui traverse toute l'Europe aujourd'hui, avec un peuple de gauche qui en a de plus en plus marre d'une gauche qui a appliqué des mesures de droite. En Grèce, en France avec François Hollande, au Portugal, en Espagne. En soi, ce n'est pas un problème typiquement belge, je crois qu'il y a une envie d'une autre gauche à retrouver", a expliqué Raoul Hedebouw.
"Ensuite, il y a cette rupture entre le monde politique d'une part, et la population d'autre part. On le voit avec l'affaire Fillon en France, et avec l'affaire Publifin en Belgique, qui évidemment défraye la chronique".
Le PTB, on le sait, veut une refonte des traités européens qui, en l'état, l'empêchent d'appliquer ses mesures politiques. Rien de neuf de ce côté: le parti appelle à une mobilisation de tous les peuples d'Europe pour changer les règles du jeu.
En revanche, Martin Buxant l'a mis devant un constat qui étonne parfois: les dirigeants du PTB, Peter Mertens, David Pestieau et Raoul Hedebouw, sont tous universitaires. "Vous avez déjà travaillé comme ouvrier ?", lui a-t-il demandé.
"Non, pas du tout, hein... Enfin, j'ai fabriqué des saucisses, comme job étudiant, on fabriquait des saucisses à Oupeye. Et je peux vous dire que ce n'est quand même pas facile. Cela m'a donné énormément de respect pour le monde du travail, du dur labeur", a répondu l'homme fort du PTB.
Il a ensuite ajouté qu'il était très fier d'avoir des députés PTB qui étaient ouvriers, à Bruxelles comme en Wallonie. "On n'envoie pas que des intellectuels".
