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Réduire l'autoroute E40 à l'entrée de Bruxelles: "Avant de partir en vacances, le gouvernement balance comme ça une idée en disant on verra bien"

Boris Dilliès, député bruxellois MR, critique l'idée du gouvernement de réduire l'autoroute E40 à l'entrée de la capitale. Le libéral dévoile également sa stratégie pour améliorer les problèmes de mobilité à Bruxelles qui coûtent 500 millions d'euros par an aux entreprises.

Boris Dilliès, député bruxellois MR, est l’invité de Bel RTL ce matin. Le président de la commission de l'Infrastructure du parlement bruxellois a répondu aux questions d’Antonio Solimando.   

Réduire les voies d'accès, la porte d'entrée à Bruxelles, passer la fin de la E40 de 6 à 4 bandes, le gouvernement bruxellois y réfléchit. Vous êtes contre dans l'opposition ?

"En tout cas, on est contre la manière dont on procède parce qu'on a l'impression que c'est à nouveau un petit ballon d'essai. Avant de partir en vacances, le gouvernement bruxellois balance comme ça une idée en disant "tiens nous allons réduire, passer de 6 à 4 bandes et pourquoi pas et on verra bien". Bon, cela doit encore être approuvé mais c’est une idée comme ça lancée en l’air qui en plus se base sur une étude qui date de 2010, comme si malheureusement la mobilité n’avait pas empiré depuis 2010."

Qu’est-ce qu’on fait pour résoudre les problèmes de mobilité à Bruxelles ? Est-ce que l’on continue sur le " tout à la voiture " ?

"Non (...) Cela ne peut pas être le "tout à la voiture", le "tout au vélo". Ces 25 dernières années, il faut reconnaître qu’à peu près toutes les formations politiques se sont un peu plantées en matière de mobilité. Certains prônant le "tout voiture", d’autres le "tout vélo"."

Ici, on réduit la E40 à 4 bandes notamment pour favoriser les vélos, donc c’est un mélange en soi qui est proposé par le gouvernement bruxellois ?

"C’est un mélange en soi mais il faut sortir du dogmatisme. Il y a des gens qui pour plein des raisons auront toujours besoin de leur véhicule. Il y a des personnes qui peuvent se permettre d’utiliser d’autres transports en commun, et d’autres qui n’ont pas le choix. A nouveau, il n’y a aucune ville dans le monde qui a relevé le défi de la mobilité avec du dogmatisme. Donc on est obligé de sortir cela du débat politique. On est déjà venu avec une série de propositions concrètes et on va le refaire fin août." 

Un exemple de solutions concrètes justement ?

"L’une des propositions concrètes, c’est par exemple de travailler sur les horaires. Je pense qu’il y a vraiment quelque chose à faire dans la mesure où aujourd’hui la plupart du temps les navetteurs partent tous en même temps. Donc, il y a un premier travail à faire au niveau des horaires en concertation avec le monde de l’entreprise et de l’enseignement. Ce qui existe n’est pas suffisant. L’autre aspect, c’est de travailler aussi sur le co-voiturage. Mais il ne faut pas juste dire le co-voiturage c’est sympa. Moi je crois qu’il faut des incitants fiscaux qui doivent pouvoir jouer parce que si on parvient à un moment donné à faire en sorte que, sur les 400.000 navetteurs dont 230.000 viennent aujourd’hui en voiture à Bruxelles, au moins 40% de ceux-ci viennent en transports en commun, on aurait un trafic proche de celui que l’on connaît actuellement, c’est-à-dire en période de vacances."

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