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Rudy Demotte, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles était l'invité de Bel RTL à l'occasion de la fête de la communauté française. À cette occasion, le journaliste Martin Buxant lui a demandé son avis sur la qualité de notre enseignement, souvent critiquée.
"On a une vision de l'enseignement utilitariste. Est-ce que l'enseignement est uniquement une machine à fabriquer des machines-outils humaines? Bien sûr que non. Sans doute que pour les questions techniques et professionnelles, les bassins régionaux pourraient modeler davantage les structures de l'enseignement. Mais, pour l'enseignement d'épanouissement, de libération, des valeurs, utile dans le monde actuel (on le voit avec le radicalisme), je trouve que la Fédération Wallonie-Bruxelles fait bien son boulot", a estimé Rudy Demotte.
Le ministre-président a voulu aussi mettre en avant l'importance de l'enseignement et de la culture, deux matières gérées par son institution, les deux armes essentielles pour lutter contre les paroles racistes, extrêmes, intolérantes, sources de division et de haine. "On est dans un contexte où un Trump prend pied dans l'opinion publique, où une Marine Le Pen bleu-marine-foncé fait ses armes en France, où on assiste à des dérives assez inquiétantes en Hongrie. Partout, on est dans une logique de régression. Si la fédération Wallonie-Bruxelles a plein d'inconvénients et de défauts, elle a une qualité: elle est le niveau de pouvoir qui porte les matières de la culture et l'enseignement. Avec ces outils-là, on peut faire pas mal de choses", a-t-il expliqué.
