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Rudi Vervoort "peut difficilement rester ministre-président d'un gouvernement"

Rudi Vervoort a beau avoir retiré les propos tenus mercredi dans la presse au sujet de la déchéance de nationalité qu'il avait comparé à des mesures du régime nazi, notamment dans le BEL RTL soir, il n'en demeure pas moins que de nombreux opposants veulent le voir faire un pas de côté.

Le député MR Armand De Decker estime que Rudi Vervoort (PS) peut "difficilement" rester ministre-président bruxellois après les propos qu'il a tenus mercredi dans la presse sur la déchéance de nationalité des binationaux condamnés pour des faits de terrorisme, peut-on lire jeudi dans L'Echo. L'opposition libérale a déposé une motion parlementaire destinée à faire condamner ces propos.


"Comparer le gouvernement belge au régime hitlérien, c'est simplement ahurissant et irresponsable"

"Rudi Vervoort a montré la lourdeur de son inculture historique et une inconscience de la sensibilité des différentes communautés qui vivent à Bruxelles et des sentiments des Belges par rapport à leur Histoire. Comparer le gouvernement belge au régime hitlérien, c'est simplement ahurissant et irresponsable. Quelqu'un qui tient des propos pareils peut difficilement rester ministre-président d'un gouvernement", affirme Armand De Decker.

Pour lui, la déchéance de nationalité ne pose aucun problème légal. "Un Belge d'origine marocaine ou turque, de deuxième ou troisième génération, est toujours considéré comme un Marocain ou un Turc par son pays d'origine. Donc, il garde son passeport marocain, il ne devient pas apatride, mais il ne sera plus belge. Donc, aucun problème, on peut tout à fait légalement procéder au retrait de sa nationalité belge", juge-t-il.


Pour Paul Magnette, les propos de Rudi Vervoot, "c'est une erreur, il l'a reconnu"

Paul Magnette était l'invité de Bel RTL ce jeudi matin. Selon lui, "c'est une erreur, il l'a reconnu. Je pense qu'on se grandit à reconnaitre ses erreurs et que maintenant il faut passer à autre chose. Je le répète, il ne faut pas utiliser ces arguments dans le débat politique général. Le crime contre l'humanité le plus atroce qui n'ait jamais été accompli, c'est la shoah. C'est un crime unique dans l'histoire de l'humanité et il ne faut pas l'utiliser comme point de comparaison à aucun moment dans le débat public."

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