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Sécurité renforcée autour de Charles Michel, menacé de mort: "Ca aurait pu être autre chose que de la mayonnaise et des frites"

Les mesures de sécurité autour du Premier ministre Charles Michel ont été renforcées depuis plusieurs semaines après des menaces de mort "très ciblées", a annoncé le porte-parole du Premier ministre. Le dispositif n'a toutefois pas réussi à empêcher l'entartrage "frites-mayo" de M. Michel lundi lors de son intervention au Cercle de Wallonie à Namur.

Deux activistes ont interrompu lundi midi une intervention que le Premier ministre Charles Michel devait faire devant le Cercle de Wallonie à Namur, aspergeant le chef du gouvernement fédéral de mayonnaise. Un attentat burlesque qui fait sourire le Premier ministre, mais n’amuse pas du tout la sûreté de l’Etat. La garde rapprochée de Charles Michel souhaite tirer les leçons de cet incident, pour renforcer dès à présent sa sécurité. "Il est vrai que dans les prochaines semaines, nous allons évaluer toute une série de déplacements du Premier ministre, ou toute une série d’accès à certains bâtiments, ou toute une série d’accès directs vers le Premier ministre qui devront être davantage sécurisés", a expliqué Frédéric Cauderlier, porte-parole de Charles Michel, à notre journaliste Martin Vachiery.

"Ce qui m’a frappé, c’est le laps de temps qu’ont mis les services de sécurité à réagir"

Martin Buxant était assis au premier rang avec ses collègues journalistes. Il a assisté à toute la scène et s’interroge sur la sécurité du Premier ministre. "Ce qui m’a frappé, c’est le laps de temps qu’ont mis les services de sécurité à protéger le Premier ministre et à réagir à partir du moment où il a été pris à partie par ces activistes anti-austérité. Il y a bien eu un laps de temps d’une trentaine de secondes, ce qui est finalement très long, ça pouvait être autre chose que de la mayonnaise et des frites", a-t-il expliqué.

Sécurité rapprochée après des menaces graves

Depuis toujours, les Premiers ministres belges vivent plus simplement que leurs confrères internationaux, et sont aussi moins protégés. Mais dans un climat social tendu et dans une période troublée par les menaces terroristes, Charles Michel devient une cible potentielle. "Il faut savoir qu’aujourd’hui déjà, le premier ministre bénéficie d’une sécurité rapprochée, parce qu'il y a eu plusieurs menaces graves, répétées, à son encontre, et d’ailleurs à d’autres membres du gouvernement. Par ailleurs notre pays étant engagé dans un conflit contre Daech en Irak, il faut rester prudent, il faut rester vigilant", a ajouté le porte-parole. Ce dernier n'a pas souhaité détailler la nature des menaces de mort qui ont été adressées au Premier ministre. Il a juste expliqué qu'il ne s'agissait pas de courrier contenant des balles, contrairement à ce qu'avaient avancé certains sites. Selon lui, l'agenda de M. Michel n'a pas été modifié à cause de ces menaces.

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