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Syndicats et employeurs sabotent les plans du gouvernement pour l'économie collaborative

(Belga) Dans un rapport intermédiaire, tant les syndicats que les employeurs mettent à mal les plans du gouvernement en matière de plateformes digitales et d'économie collaborative.

Ce rapport émane du Conseil central de l'économie et du Conseil national du travail, qui se sont, comme prévu par l'Accord interprofessionnel 2017-2018, penchés sur l'économie collaborative. Cela vise d'abord et surtout les plateformes numériques, comme Uber ou Airbnb par exemple. Les partenaires sociaux constatent que beaucoup des grands acteurs en la matière ne bénéficient pas du régime fiscal favorable mis en place par le gouvernement. Celui-ci prévoit un impôt de seulement 10% des revenus allant jusqu'à 5.000 euros par an. Syndicats et direction plaident dès lors pour une approche coordonnée de ces plateformes par le fisc et l'inspection sociale. Patrons et représentants des travailleurs s'inquiètent encore davantage des plans du gouvernement en matière d'exonération fiscale et sociale pour les revenus jusqu'à 6.000 euros par an pour le service de particulier à particulier. "Pourquoi les gens continueraient-ils à travailler à plein temps ou à prester des heures supplémentaires pour leur patron s'ils peuvent gagner jusqu'à 500 euros par mois sans aucune contribution sociale?", s'interroge Chris Serroyen, chef du service d'études du syndicat chrétien ACV. Les partenaires sociaux demandent de manière unanime au gouvernement de ne pas agir de façon irréfléchie. Ils évoquent des risques sur le plan d'une concurrence déloyale, de l'égalité de traitement, de l'organisation du travail, de la protection sociale, des recettes fiscales et des dépenses et recettes de la sécurité sociale. "Il existe un risque de créer un nouveau circuit de dumping social total, organisé par le gouvernement lui-même", prévient le chef du service d'études de l'ACV. (Belga)

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