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Ton provocateur de Theo Francken: "Beaucoup de médias et de personnalités politiques tombent dans le piège"

L'ancien ministre libéral Hervé Hasquin est revenu sur le tollé suscité par l'annonce d'une collaboration entre les services de Khartoum et leurs homologues belges visant à l'identification de ressortissants soudanais arrêtés au parc Maximilien, en vue de leur éventuel rapatriement. Une politique menée par le secrétaire d'Etat Theo Francken.

"D’abord, monsieur Francken est quelqu’un qui est relativement provocant dans ses discours mais ce n’est pas pour cela que l’on traite quelqu’un de fasciste ou de nazi, c’est déplacé, cela rabaisse le débat", estime le libéral, qui a accordé une interview à notre journaliste Loïc Parmentier.

Concernant le fond du problème, Hervé Hasquin estime qu’un ministre ou un gouvernement belge qui discute avec des gouvernements internationaux parfois peu reluisants est "inéluctable". Si des réfugiés soudanais veulent rentrer dans leur pays, il n’y voit aucune objection. "Est-ce que la Belgique peut s’estimer en droit de faire reconduire certains de ces réfugiés dans leur pays ? Tout dépend de la nature du régime. Le Soudan n’est pas une démocratie. Son président est un tyran qui fait l’objet de condamnations. C’est une dictature honnie. Discuter est une chose. Repousser des migrants dans un pays comme celui-là c’est attentatoire à la dignité humaine. C’est presque criminel", souligne-t-il.

Pour appuyer ses arguments, il a osé donner l’exemple qui peut choquer du régime de Vichy. "C’est une réalité."

Enfin, concernant le ton provocateur de Theo Francken, le libéral souligne l’importance pour le secrétaire d’Etat d’apparaître au-devant de la scène, quelle que soit la raison.

"Le plus terrible pour un homme politique, c’est que l’on ne parle pas de lui et que l’on soit indifférent de son existence. Il y a un vieux dicton qui dit ’parlez de moi en bien ou en mal, mais parlez-en’. C’est ce que fait Francken et il faut reconnaître que beaucoup de médias francophones, des femmes et d’hommes politiques francophones tombent dans le piège."

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