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Ils se posaient des questions sur un stagiaire au siège de la police fédérale: en allant sur sa page Facebook, ils ont découvert qu'ils avaient raison...

Un stagiaire de la police aurait été écarté, après avoir exprimé, sur Facebook, des sympathies pour les terroristes de l'Etat Islamique. Selon le journal La Dernière Heure, le jeune homme se montrait aussi très, voire trop curieux. Des policiers nous ont confirmé ces soupçons. Un reportage de Nathanael Pauly avec Pascal Noriega.

La police fédérale a écarté un aspirant policier, après avoir découvert qu'il exprimait sur son profil Facebook des sympathies pour l'État islamique. L'élève, qui effectuait son stage au siège de la police judiciaire fédérale de Bruxelles, a eu accès à des données personnelles d'officiers occupant des fonctions sensibles, rapportent La Dernière Heure et Het Laatste Nieuws mardi.

Le stagiaire n'a cessé de poser des questions sur le personnel, l'équipement, l'armement, et a pris des photos dans le bâtiment.

"Les collègues étaient un peu surpris par son comportement et se sont posés des questions, se sont demandés qui était cette personne-là et ce qu'elle faisait parmi eux. Ils ont fait des recherches et sont tombés sur sa page Facebook pour constater ses sympathies envers l'Etat islamique. Ils se sont rendus compte qu'ils avaient affaire à une mauvaise personne à la mauvaise place", a expliqué Gert Cockx, président du syndicat national de police et de sécurité, à notre journaliste Nathanael Pauly.

Le stagiaire a également cherché à accéder aux bureaux de la commissaire générale Catherine De Bolle. La porte-parole de la police fédérale a confirmé qu'un incident s'était bien produit et qu'un stagiaire avait été écarté après deux jours sans donner plus de détails.

Plus grave, le jeune homme aurait tenté d'accéder à une banque de données particulièrement sensibles. La police fédérale souligne toutefois qu'il n'y a pas de preuve que le stagiaire ait subtilisé des données. "Il a essayé d'avoir accès à une banque de données qui contenaient les données privées des officiers de liaison se trouvant un peu partout dans le monde entier qui travaillent très souvent dans des circonstances difficiles et dans des endroits sensibles. Ce sont donc des données qui ne doivent pas tomber entre les mains d'autres organisations. Et là, il y a une certaine inquiétude", a partagé Gert Cockx.

Toute personne qui entre à la police comme stagiaire est "screenée", c'est-à-dire que son profil est étudié en détails. Cet incident démontre qu'il y a des failles dans la procédure. Une évaluation sera donc réalisée.

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