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Une crise politique touche la Wallonie et Bruxelles: avec quelles conséquences pour notre économie?

Ce matin, dans sa chronique BEL RTL Eco, Bruno Wattenbergh s'est demandé s'il y avait des conséquences économiques à la crise politique que nous vivons pour l’instant.

En Wallonie, à Bruxelles et en Fédération Wallonie-Bruxelles, il n’y a pas de conséquences économiques directes, ou immédiates. Mais outre l’incertitude, ce que l’économie déteste, ce divorce brutal bloque une série de dossiers-clés qui étaient sur la table des gouvernements. Des dossiers qui doivent avancer, au niveau wallon comme au niveau bruxellois et qui souvent avaient été longuement concertés avec les partenaires sociaux et les filières sectorielles. Un exemple : Digital Wallonia, un plan de 1 milliard pour la numérisation de la Wallonie et qui devait rentrer dans sa phase pratique.


Quid de la réforme fiscale ? 

Prenons tout d’abord la Région Wallonne, des dossiers risquent d’être arrêté ou retardé et sont critiques pour le sud du pays. On pense d'abord à la réforme fiscale wallonne, notamment basée sur de nouvelles compétences fédérale que la Wallonie devait s’approprier. Mais pour ce faire elle doit s’équiper légalement et administrativement et des décisions étaient sur le point d’être prises par le ministre du budget.

Ensuite, toujours en Wallonie, il y a le fameux Plan Commerce, la finalisation de la Réforme de la recherche avec des mesures pour valoriser l’industrie wallonne. Il y a aussi toute la mise en œuvre de la réforme des outils économiques et financiers pour optimiser le financement et l'accompagnement des entreprises. Ou encore des dossiers plus spécifiques comme Caterpillar ou la finalisation de la reprise de Durobor. Bref, du lourd, de l’important pour l’économie. Quant à l’emploi, la finalisation des aides à l'emploi wallonnes devait démarrer dans les prochaines semaines.


À Bruxelles, quels grands dossiers vont être arrêtés ou retardés ?

La dotation générale aux communes qui revenait cette nuit du conseil d’état, toutes les réformes urbanistiques et économiques, l’achèvement des négociations sur la 5G, la réforme du bail ou encore le survol de Bruxelles. Au niveau emploi, il restait sur la table la transformation des ACS en contrats d’insertion pour Actiris et pour lequel il manque une ordonnance. Quant à la fameuse "Stratégie 2025", heureusement, une majorité des 180 chantiers sont lancés …


Pas une bonne nouvelle

Et je ne vous parle même pas des compétences de la Communauté Wallonie-Bruxelles et du Pacte pour l’Excellence.

Bref pour le citoyen et les entreprises à court terme ce n’est pas une très bonne nouvelle. Ce ne l’est pas non plus pour les investisseurs étrangers qui une fois de plus vont s’interroger sur la stabilité politique de ce pays.

Enfin, reste à espérer qu’une éventuelle nouvelle majorité se mette en place rapidement et qu’à moins de deux ans des prochaines élections régionales, elle ne détricote pas tout par principe ...

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