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Y a-t-il le feu au MR? Les réponses de Didier Reynders

Pour le ministre des Affaires étrangères, demander rapidement à Serge Kubla de démissionner était la meilleure décision pour assurer sa défense.

Interrogé par Martin Buxant dans le 7h50 de ce matin sur Bel RTL, Didier Reynders est revenu sur les affaires qui touchent le Mouvement réformateur. Pour le ministre des Affaires étrangères, il est normal d’avoir demandé à Serge Kubla de démissionner. Concernant Armand De Decker, il minimise l’influence qu’aurait pu avoir l’ex-sénateur dans un projet de loi.

Martin Buxant : L’ancien ministre wallon Serge Kubla a été incarcéré il y a deux jours, quelle a été votre réaction ?

Didier Reynders : J’ai été choqué de voir cette arrestation, et de se demander ce qu’il s’était passé. Mais je crois que la réaction a été donnée par le président du MR.

M. B. : Très vite justement, ce n’était pas trop expéditif de lui demander de démissionner ?

D. R. : On doit d’abord demander à la justice de faire son travail et la laisser le faire le mieux possible jusqu’au bout. Et puis je crois qu’il faut toujours demander, dans les cas comme cela, de se mettre en retrait. C’est l’occasion d’assurer au mieux sa défense. On verra ensuite quelle sera la décision en justice.

M. B. : Il y a un autre libéral ucclois, qui est ciblé par des révélations du Canard enchaîné, Armand De Decker. On lui reproche d’avoir touché des commissions, qu’est-ce que vous en pensez ?

D. R. : Ce n’est pas la première fois que le Canard enchaîné publie ce genre de choses. Moi je ne réagis pas quand il s’agit de communications de presse sur le sujet. S’il y a un jour un dossier judiciaire, on en reparlera. Armand De Decker s’est exprimé très clairement, et ce n’est pas la première fois qu’il le fait.

M. B. : C’est possible, en Belgique, qu’un seul homme ait influencé le contour d’une loi ?

D. R. : C’est peut-être une vision très française de la vie politique. En France tout le monde est convaincu qu’une seule personne peut tout faire. C’est peut-être l’élection présidentielle qui mène à cela. Chez nous, je participe depuis des années à des coalitions, et dire qu’un homme peut tout faire, ça me paraît quand même très compliqué.

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