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La co-présidente d'Ecolo Zakia Khattabi était l’invitée de la rédaction de Bel RTL. Martin Buxant l’a interrogée sur la crise politique francophone initiée par le cdH qui appelle à gouverner sans le PS en Wallonie et à Bruxelles.
Martin Buxant: Est- ce que vous regrettez de ne pas l’avoir appris plus tôt, cette sortie des gouvernements fédérés?
Zakia Khattabi: C’est vrai que la stratégie est un peu particulière. On sait que les gouvernements des entités fédérés ne tombent pas sauf s’il y a une majorité alternative qui présente un accord de gouvernement. Ici, il n’y a aucune discussion. Il (Benoît Lutgen, le président du cdH) prend un peu tout le monde en otage. Les intentions ne sont pas claires.
M.B.: Donc, tant que ces conditions de gouvernance ne sont pas remplies, vous n’irez pas discuter avec le cdH?
Z.K.: C’est une question de fond, fondamentale. La question du casting est une question de forme donc d’abord la discussion de fond sur la gouvernance. Hier encore, Denis Ducarme disait tout le bien qu’il pensait du cumul. Maxime Prévot applaudissait la sortie des écologistes du gouvernement car ils allaient pouvoir faire ce qu’ils veulent. Les trois partis traditionnels, il y a quelques mois encore, se mettaient d’accord pour revenir sur la seule réforme qu’on avait pu obtenir en tant qu’écologistes celle du décumul au gouvernement wallon. D’abord la gouvernance. Le signal doit être clair. Le signal que les citoyens attendent ce n’est pas un changement de gouvernement mais un changement de politique et de gouvernance.
M.B.: Est-ce qu’il ne faudrait pas repasser par des élections alors? Est-ce que les citoyens n’en ont pas marre de tous ces petits arrangements entre politiques?
Z.K.: Je les comprends, c’est notre cas aussi. Le problème c’est que dans les entités fédérées ce n’est pas possible constitutionnellement.
