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"Alcool, sexe, drogues et festivals": nos jeunes pètent-ils vraiment les plombs ?

L'enquête "Alcool, sexe, drogues et festivals" a été menée par Solidaris auprès d’un millier de festivaliers belges. Les principaux enseignements ont été livrés dans le RTL info 19h par Martin Vachiery et Thomas Kinet. Et certaines réponses tordent le cou à de nombreuses idées reçues.

La saison des festivals est lancée. Mais contrairement à certaines idées reçues, ces événements ne sont pas d’immenses lieux de débauche. Par exemple, concernant la drogue, seulement 6% des jeunes ont essayé cannabis, ecstasy ou MDMA pour la première fois en festival. Les messages de prévention semblent donc porter leur fruit.

"Une première expérimentation, il vaut mieux qu'elle soit bien encadrée. Or, dans un festival, c'est moins souvent le cas, on est plus dans un esprit festif, confirme Benjamin Delfosse, Secrétaire général de l’association Latitude jeune. Ça montre que le travail de prévention porte ses fruits et que tout ce qu'on fait sur le terrain, ça sert vraiment à quelque chose".

Au niveau de la consommation de boissons, dans le top 3, l’eau (36%), devance la bière (34%), loin devant les alcools forts (12%). L’accès à l’eau gratuite est d’ailleurs la première demande des festivaliers interrogés.


Sexe: protection et prévention

Les festivals sont aussi des lieux de rencontres: un festivalier sur deux a déjà eu une aventure sexuelle sur le site. À ce niveau-là aussi, il y a un signe encourageant: 90% d’entre deux disent se protéger, ce qui est plus que la moyenne nationale chez les moins de 25 ans.

Tous ces sujets sont abordés sur le terrain par une équipe de volontaires qui sillonnent les festivals du pays. Pauline Laga, volontaire à la "Festi’Team" estime que le message passe bien quand il vient de semblables. "On est nous-mêmes festivaliers, explique-t-elle. On est nous-mêmes des sorteurs, et donc on est vraiment là pour leur donner des conseils, on n'est pas là pour leur dire :'Surtout ne fais pas ça! Ce n'est pas ça qui faut faire'. Au contraire, on va leur donner plein d'informations", ajoute-t-elle.


Oreilles sensibles...

En revanche, en tête des risques les plus méconnus, on retrouve le bruit: moins d’un festivalier sur deux, a déjà porté des bouchons d’oreilles en festival. Pourtant, les amateurs de musique auraient tort de négliger les effets à long terme.

"Quand on fait la fête, on est dans l'immédiat, on a envie de profiter du moment présent, on ne se rend pas compte qu'on prend des risques qui vont peut-être apparaître à long terme, rappelle Benjamin Delfosse, de Latitude jeune. Les risques auditifs, c'est une question de dosage entre la durée d'exposition et le volume. Et donc, il y a un besoin de sensibilisation, peut-être aussi un petit peu d'éducation. D'où l'importance de ne pas tout simplement donner des bouchons d'oreilles aux gens, mais aussi de leur expliquer comment les utiliser."

 
Pas de douche pour les garçons

Au niveau de l'hygiène, les hommes semblent plus négligents que les dames puisqu'un garçon sur cinq ne se lave pas pendant toute la durée du festival. Voilà pourquoi les bénévoles vont distribuer des kits de "camping" dès cette saison, contenant une brosse à dents, des bouchons d'oreilles ou encore des préservatifs. Et les explications sont également fournies pour une bonne utilisation de ces kits.

Enfin, parmi les critiques principales des festivaliers: on retrouve le prix et la qualité de la  nourriture, l’absence d’eau gratuite, et le manque d’hygiène des points d’eau. Voilà mes organisateurs prévenus.

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