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"Il est urgent de lutter contre l'islamophobie"

"Il est urgent de lutter contre l'islamophobie"

(Belga) Il y a un besoin urgent d'une plus grande sensibilisation à propos de l'islamophobie, d'une approche structurée du phénomène. C'est la principale conclusion du premier forum sur l'islamophobie tenu dimanche à Bruxelles par diverses organisations de la société civile. Des initiatives similaires auront lieu à Paris, à Londres et à Amsterdam. "L'islamophobie touche des centaines de vies au quotidien, nous devons prendre cela au sérieux", a déclaré Michaël Privot du Réseau européen contre le racisme (ENAR), une des organisations participantes.

Les participants au forum se sont divisés en trois groupes de travail sur trois domaines considérés comme prioritaires: la politique, les médias et l'éducation. "Les trois groupes ont fait le constat d'une nécessité d'une conscience et d'une sensibilisation accrues sur le sujet", a résumé Michaël Privot. "Nous sommes conscients que l'islamophobie ambiante est aussi liée à la crise d'identité que l'Europe traverse, mais nous ne pouvons pas rester aveugles. Sur le plan politique, nous observons principalement les initiatives interdisant les signes religieux pour les agents publics, qui visent clairement les musulmans et sont ainsi perçues comme une discrimination directe". Le forum s'est intéressé au discours sur la laïcité dans l'enseignement et à l'interdiction du port du voile. "Beaucoup de jeunes femmes musulmanes se sentent stigmatisées", relate Michaël Privot. "Les enseignants doivent être mieux informés sur cette problématique. Plus généralement, les participants ont le sentiment que le programme scolaire est trop 'eurocentrique' et accorde peu d'égard par exemple à l'histoire des autres continents et aux autres religions." Les médias n'échappent pas à la critique. "Les journalistes reviennent trop rapidement aux stéréotypes lorsqu'il s'agit de musulmans. Comme organisations, nous pouvons aussi agir, en établissant par exemple une liste de points de contact ou d'experts à l'adresse des médias", a conclu Michaël Privot. (Belga)

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