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"J'ai été licencié à cause de ma séropositivité": voici le témoignage de Patrick et Grace, victimes de sérophobie

Une enquête menée sur le sérophobie pour la première fois en Belgique. C'est la discrimination dont sont parfois victimes les personnes séropositives. Plus d'une centaine de cas ont été relevés sur une période de 10 ans, plus particulièrement dans le monde du travail et celui des assurances. Sung-Shim Courier et Damien Loumay ont rencontré deux victimes pour le RTL info 13h.

La discrimination et la stigmatisation des personnes séropositives est bien réelle. Souvent, à la peur des personnes atteintes du VIH se mêle l'homophobie et le racisme. Patrick et Grace l'ont vécu et aujourd'hui, ils témoignent afin que cela ne se reproduise plus.

"En 1987, j'ai été licencié à cause de ma séropositivité, explique Patrick Reytiens, victime de discrimination. Bien évidemment, le motif du renvoi n'était pas clairement écrit sur ma lettre de licenciement. Il était écrit que c'était lié à des questions de remaniement du personnel. Mais c'était évident que la vraie raison c'était par ce que j'étais séropositif".


"Chez le dentiste"

"C'était chez un dentiste, raconte quant à elle Grace Ntunzwenemana. Quand j'ai pris rendez-vous, j'ai informé que j'étais séropositive. Alors la secrétaire m'a dit que j'allais être prise en dernier",

Pour la première fois, une enquête s'est penchée sur une centaine de cas de discrimination qui ont été signalé à Unia, le centre interfédéral pour l'égalité des chances. Globalement, ce nombre est en hausse depuis 2003, avec en moyenne une dizaine de cas par an. Beaucoup concernent un refus d'assurance ou de surprime, et le conseil est de faire part des problèmes rencontrés à Unia.


Les recours envisageables

"Eux, selon les situation bien évidemment, peuvent d'abord informer la personne de ses droits, et puis éventuellement essayer de mettre en place une médiation avec soit l'employeur, soit l'assureur. Et si vraiment il n'y a pas d'accord qui est mis en place, aller en procès", recommande Charlotte Pezeril, chercheuse à l'université Saint-Louis.

Ces discriminations au quotidien ont des conséquences sur l'état de santé des personnes atteintes du VIH. Elles poussent aussi certains à ne pas divulguer leur séropositivité

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