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"Je peux vous dire que j'en ai pleuré" José, pré-pensionné prématurément, doit plus de 15.000 euros à la fédération Wallonie-Bruxelles

C'est l'histoire d'un ancien directeur d’école. En 2012, il est contraint de prendre sa pension prématurément pour des ennuis de santé. Et depuis 5 ans, la fédération Wallonie Bruxelles lui réclame des indus. Le montant total réclamé avoisine les 15 000 euros. Pour l'ancien directeur, la situation est devenue invivable. Rencontre et explications avec Justine Roldan Perez et Mickaël Danse

Montignies-sur-sambre, 2012. Après quelques mois d'arrêt de travail, José Dantinne, ancien directeur d'école, est parti en pré-pension de façon prématurée. Un matin, il reçoit un courrier : la fédération Wallonie-Bruxelles lui réclame plus de 4.000 € d'indus. Rapidement, les courriers s'accumulent. L'année suivante, en 2013, le montant s'élève à 7.000€. 

Quatre ans plus tard, en novembre et en décembre cette année, José Dantinne reçoit deux courriers. La fédération Wallonie-Bruxelles lui réclame un peu plus de 1.500€ à chaque fois. En tout, 15.000€ en quatre ans.

José Dantinne décide d'échelonner les paiements mais pour lui, c'en est trop. "Je peux vous dire que j'en ai pleuré. J'ai la rage, j'ai... Intérieurement, c'est la rage, la détresse, c'est vouloir prendre un avocat. Mais encore faut-il en avoir les moyens et de toute manière, je sais qu'ils sont dans leur droit."

La fédération Wallonie-Bruxelles lui a en fait versé trop d'argent. Légalement, elle a le droit de demander un remboursement de toutes les sommes trop-perçues durant 5 ans.

José ne s'est aperçu de rien. "Je ne m'en suis absolument pas rendu compte et là je le dit sincèrement. Vraiment vraiment pas. Je me suis dit 'il y a un réajustement', on ajoute... C'est... Il n'y a vraiment rien de logique à toute la situation. Rien du tout."

Son cas est loin d'être isolé. La CSC de Charleroi reçoit des dossiers de ce genre toutes les semaines. Pour Raymond Marchand, secrétaire régional CSC Enseignement, le problème vient d'un manque de personnel à la fédération Wallonie-Bruxelles : "On leur en demande de plus en plus en termes de compétences et de charge de travail. Pour autant, on n'augmente pas le cadre, ils ont parfois du matériel qui est obsolète, moi je peux les comprendre. Je pense que la meilleure des solutions serait de renforcer les équipes d'agents de la fédération Wallonie-Bruxelles."

Anxieux, José espère ne pas devoir rembourser encore plus. Il reste légalement 9 mois à la fédération Wallonie-Bruxelles pour lui réclamer, si nécessaire, des indus.

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