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23 ans de chômage en Belgique analysés: les francophones ont stagné, voire régressé

Depuis 23 ans, le chômage n'a presque jamais baissé en Wallonie et a augmenté à Bruxelles, alors qu'il a été divisé par deux en Flandre, selon une étude de l'Institut wallon de l'évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps) détaillée ce lundi dans les titres de Sudpresse.

Depuis 23 ans, le taux de chômage flamand a été divisé en deux, passant de 10,7% en 1983 à 5,2% en 2015. En Wallonie, il est resté à un niveau similaire. A Bruxelles, il a augmenté de 43%.

"En 1983, moins de trois points de pourcentage séparaient le taux de chômage le plus bas, observé en Flandre (10,7%) et le plus élevé, observé en Wallonie (13,5%), pour 12,2% à Bruxelles. En 2015, l'écart entre ces deux régions a explosé, passant à 7 points. Pire, l'écart le plus élevé -entre la Flandre et la région de Bruxelles- atteint désormais plus de 12 points", constate Béatrice Van Haeperen, de l'Iweps.


Les raisons?

L'Iweps note un fort chômage structurel en Wallonie et à Bruxelles, donc lié aux conditions structurelles de l'économie : niveau trop élevé des salaires, compétences des travailleurs ne répondant pas aux attentes des entreprises, manque de mobilité de la main-d'œuvre, système d'indemnisation incitant peu au retour à l'emploi, etc. Une crise économique ou une mauvaise conjoncture ont donc des effets nettement plus violents dans ces régions.

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