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La direction de RTL Belgique a présenté ce matin un plan de nouvelle organisation de travail au sein de la rédaction. Celle-ci impliquerait le départ de 30 personnes, ceci dans le cadre plus général du plan de transformation #Evolve qui prévoit la perte de 105 emplois au sein de l'ensemble de la société. Ce plan a été élaboré afin de répondre aux défis futurs apportés par les changements de consommation dans les médias ainsi que l'arrivée de TF1 sur le marché publicitaire belge, source de perte de recettes importante.
"On parle de 30 emplois sur une rédaction de 170 personnes, employés et pigistes confondus", indique le porte-parole de RTL Belgique. "On aura des rédactions séparées pour les 'fast news' (réactions à chaud) et les 'slow news' (approche plus approfondie)", ajoute le porte-parole. "Il y aura aussi une diminution des équipes en régions, mais cela ne signifie pas que les licenciements concerneront surtout ceux qui travaillent en régions. Certains pourront être rapatriés", assure-t-il.
La Société des Journalistes de RTL (la SDJ) a réagi à cette annonce par la voix de son président Christophe Giltay, grand reporter au sein de la rédaction.
"C'est un chiffre très élevé. Nous sommes abasourdis, consternés, bouleversés et tristes. C'était déjà le cas il y a trois semaines quand on a appris que 105 personnes allaient être licenciées de RTL, sous des formes différentes. Mais là, c'est 30 sur les rédactions, soit à peu près 20% des journalistes (NDLR: journalistes, monteurs, caméramen et autres fonctions liées à la rédaction). Il semblerait que ce soit la télévision qui soit principalement impactée. Nous allons perdre la moitié de nos journalistes en région. Actuellement en région, nous avons deux journalistes et deux cameramen, nous n'aurons plus qu'un journaliste et un cameraman. Nous sommes très inquiets et nous ne pourrons pas couvrir les 17.000 km2 de la Wallonie avec seulement 3 journalistes, ça nous parait très difficile de maintenir cette relation de proximité et d'intimité que nous avons avec notre public.
De la même manière, les méthodes de Bruxelles vont profondément évoluer au bureau de Bruxelles. On va travailler à flux tendu presque comme du travail à la chaîne et là aussi nous avons peur de ne pas réussir à maintenir le niveau de qualité nécessaire et qui a toujours été au fond de l'ADN de notre rédaction. Car notre principal souci est bien sûr de sauver des emplois. Mais aussi de conserver notre relation privilégiée avec notre public parce que ça a toujours été notre marque de fabrique à RTL, notre priorité que sont nos auditeurs, téléspectateurs ou internautes", a-t-il déclaré.
