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400 euros de bics à vendre pour leur baptême: que se passe-t-il s'ils n'y arrivent pas?

Vendre des bics et autres accessoires pour financer les guindailles pendant son baptême : une pratique courante, mais qui pose question à l’Université de Mons. Les étudiants devraient en effet vendre pour plusieurs centaines d’euros sous peine d’être défavorisés. Certains parents s’interrogent. Julien Crète et Patrick Lejuste.

Ils ont envahi les rues depuis quelques jours. Sur la Grand-Place de Mons ce matin, des dizaines d’étudiants qui passent leur baptême et qui vendent en continu des bics et des accessoires. Avec une certaine pression, tous le reconnaissent. "C’est dur parce qu’on en a beaucoup à vendre, il faut beaucoup le faire mais avec de la motivation on peut y arriver je pense" confie un étudiant. Et quand notre journaliste lui demande ce qu’il se passe si les objectifs de vente ne sont pas atteints : "on se fait enguirlander, déjà. Après on doit vendre ce qu’on n’a pas vendu pour la prochaine fois".


Jusque 400 euros d'ustensiles à vendre

Selon les cercles, durant les week-ends, les objectifs de vente peuvent attendre 200, 300 et même 400 euros. Les comités déconseillent de faire appel au financement par la famille ou les proches. Ils souhaitent que les étudiants s’investissent au maximum pour éviter d’éventuelles sanctions. "Comme si on chante mal, si on vend moins…C’est pas vraiment une sanction, on se fait un peu crier dessus, mais c’est pas très grave, explique une étudiante. C’est la bleusaille, on sait que c’est comme ça". "Ces 400 euros, cela représente quelques heures de vente. Quand ils seront au moment des examens, ils devront faire beaucoup plus que de vendre bêtement des bics pendant un week-end en faisant le tour des roues » ajoute Clément Leroy, le président du comité des étudiants ‘Wawa’.


Les montants récoltés sont INDISPENSABLES

A Mons, les cercles refusent l’idée d’une discrimination liée à ces ventes. Pour ces associations d’étudiants, indépendantes des directions d’universités, les montants récoltés sont indispensables. "Il faut savoir que sur une année, on fait plus d’une douzaine de soirées, précise Romain Avaro, président de l’AG des étudiants de Warocqué. On ne reçoit aucun subside pour ces soirées de l’Université. Pour permettre une année de gratuité, guindailler et avoir du folklore autant qu’on veut, on a quand même besoin d’argent".

Les baptêmes, rappelons-le, ne sont pas obligatoires. La direction de l’Université montoise, de son côté, n’a jamais reçu de plainte à ce sujet. 

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