Accueil Actu

500 tonnes de vêtements volées dans des bulles de l’Asbl Terre: les malfrats se font passer pour de vrais collecteurs

Une série de vols dans les bulles à vêtements ont été commis ces deux derniers mois dans le Hainaut et à Nivelles. Au total près de 500 tonnes de vêtements destinés à l’Asbl Terre se sont envolées. Toute la filière se trouve aujourd’hui bouleversée? La technique des malfrats est bien rodée.

Les malfrats adoptent chaque fois le même mode opératoire. Ils agissent en pleine nuit et se font passer pour de vrais collecteurs de vêtements. "Aujourd’hui, on a des témoignages et des photos avec des véhicules qui ressemblent beaucoup aux nôtres, avec les mêmes couleurs. Les gens ont réussi à obtenir nos clés et on parfois même des vêtements de travail avec notre logo dessus", rapporte Benoît Gaublomme, le responsable de la collecte "Textiles" de l’Asbl Terre.

Depuis deux mois, 500 tonnes de vêtements ont été dérobées, essentiellement dans des bulles du Hainaut et de Nivelles. Une quantité impressionnante quand on sait que sur les 18.000 tonnes de vêtements qui arrivent dans les centres de collecte chaque année, 7 % sont destinés à la revente en magasin. Une perte qui désorganise complètement le quotidien des 250 personnes qui travaillent pour l’Asbl Terre.

Des magasins très sollicités face à la crise

"Dieu sait si aujourd’hui face à la crise, nos magasins sont sollicités. S’il y a le robinet qui est coupé, qu’est-ce qui va arriver où ? Donc, cela ne va pas arriver au tri. Si ça n’arrive pas au tri, ça n’arrivera pas en magasin, donc c’est vraiment toute une chaîne qui est très tracassée par cette situation", souligne Christian Dessart, le directeur de l’Asbl Terre.

La police a ouvert une enquête. Elle essaye de trouver les responsables via des caméras de surveillance, en vain pour l’instant. La bande serait bien organisée et connaîtrait exactement les jours de collecte de chaque bulle concernée.

"Il ne faut pas négliger la grande exportation. C’est l’Afrique notamment, où il y a très peu de vêtements chinois qui arrivent aujourd’hui et donc le vêtement européen est prisé. Des malfrats peuvent être tentés d’ aller le voler dans les bulles et pourquoi pas l’exporter demain", avance encore Christian Dessart.

Chaque mois, chacune des bulles réparties en Wallonie collecte jusqu’à six tonnes de vêtements.

À la une

Sélectionné pour vous