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90 secondes pour comprendre la démocratie directe: signer une pétition sert-il vraiment à quelque chose?

Ce matin sur Bel RTL, Frederic Moray abordait la démocratie directe dans sa chronique "90 secondes pour comprendre". Quand le citoyen se mêle directement de politique. Et qu’il intervient dans le choix des assemblées représentatives. Quel enjeu ? On le voit dans un instant.

La semaine dernière, le Parlement Bruxellois a décidé d’entendre ses citoyens s’ils parviennent à récolter 5000 signatures pour ou contre un projet. Voilà un nouvel exemple de démocratie directe. Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment ? Frederic Moray l’expliquait ce matin, lors de sa chronique "90 secondes pour comprendre".


L'idée n'est pas neuve 

Tout d’abord, il faut rappeler que l’idée n’est pas neuve. C’est ainsi que fonctionnait la démocratie durant l’antiquité grecque, au 6è siècle avant notre ère. Les citoyens exercent eux-mêmes le pouvoir, sans l’intermédiaire de représentants.

Mais c’est vrai qu’aujourd’hui, on la retrouve un peu partout. Les hommes et les femmes politiques aiment légitimer leur pouvoir en s’appuyant sur l’avis de leurs concitoyens. Des citoyens qui eux semblent vouloir de plus en plus se mêler de ces prises de décisions.


Les pétitions se multiplient sur internet

Il faut dire qu’aujourd’hui c’est assez facile. Les pétitions sur internet se multiplient et se propagent très rapidement sur les réseaux sociaux.

Un exemple ? Cette pétition pour la fermeture de la centrale nucléaire de Tihange qui a atteint à présent près de 900 000 signatures venues d’un peu partout en Europe.


Rien de contraignant jusqu’à présent

Pour l’instant, il n’y a rien de contraignant, en tout cas pas à tous les niveaux de pouvoir. Mais certaines institutions ont décidé d’examiner ces pétitions à partir d’un certain nombre de signatures.

C’est le cas désormais au Parlement bruxellois, c’était déjà le cas depuis longtemps au Parlement européen qui examine les demandes à plus d’un million de signatures.


Le Parlement bruxellois entendra les porte-paroles des signataires 

Mais comment cela se passe ? Dans le cas du Parlement bruxellois, une commission entendra des porte-paroles des signataires et si leurs arguments sont jugés valables, la question sera alors abordée en débat en séance plénière.

Vers plus de démocratie ? 

Non. Et selon certains politologues cela pourraient même être considéré comme plus hypocrite... Les politiques "élus" gardent le contrôle sur ces initiatives et surtout le dernier mot.

Même en cas de consultation populaire, le résultat n’est pas contraignant. Le seul résultat qui doit être suivi obligatoirement, c’est celui du référendum. Mais on sait aussi que la façon de poser une question peut influencer la réponse. 

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