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A Charleroi, plusieurs pensionnaires de maison de repos ont donné un spectacle d''impro ce matin. Danse, chant et scènes d'improvisation théâtrales... Une manière notamment de lutter contre la maladie d'Alzheimer. Ludovic Delory et Samuel Lerate ont assisté à la représentation.
"J’ai toujours eu la parole facile. J’aime les planches. Etant gamine, j’ai fait quelques essais et ça m’a toujours plu. Avoir le public, chanter, danser", Andrée, résidente d’une maison de repos de Gosselies et comédienne amateur, parle de l’une de ses passions. Et s’exprimer devant un public constitue pour elle une solide thérapie.
Réveiller les souvenirs enfouis, grâce à l'impro
Cela fait plusieurs mois qu’Andrée et les autres répètent à raison d’une séance toutes les deux semaines. Ils sont atteints de démence ou de la maladie d’Alzheimer. L’improvisation les aide à briser les tabous autour de la maladie et vis-à-vis de leur entourage. Philippe Luckx, le directeur du centre d’action laïque de Charleroi, ne peut que constater les nombreux effets positifs sur les pensionnaires: "Même si la mémoire est parfois défectueuse, ça n’empêche pas que les ressentis sont présents et on perçoit directement chez les personnes le bien-être que ça leur apporte".
180.000 Belges souffrent de la maladie d’Alzheimer. Privés de mémoire à court terme, les patients improvisent autour d’un fil conducteur un thème qui leur permet de réveiller les souvenirs enfouis. "On a par exemple des personnes qui sont passionnées par les animaux. Eh bien dans le cadre d’un sketch, on va certainement parler des animaux. Et alors on va voir qu’elles s’éveillent et qu’elles se souviennent de plein de choses", souligne Patricia Scorneau, la référente Alzheimer au CPAS de Charleroi. Cette cinquième édition aura permis à Andrée de soigner sa réputation. L’année prochaine, elle reviendra.
