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"Nous sommes à l'école la Samaritaine à Charleroi et nous aurions besoin d'aide pour nous faire entendre, la province ne veut pas nous mettre de chauffage avant le 15 octobre. Actuellement il en fait 9°C dehors mais la direction ne veut pas nous entendre", se lamentait lundi matin un élève, Benoit (prénom d'emprunt), via notre bouton orange Alertez-nous. Même complainte en provenance de l'autre grande ville wallonne, Liège, plus précisément à Jemeppe où Jordan signalait un bâtiment privé de chauffage: "Les classes sont froides et il y n'a pas d'eau chaude dans les douche du gymnase", écrivait-il.
Y a-t-il des pannes de chaudière en série comme on en connait presque chaque année au milieu de l'hiver? La réponse est non. Simplement, le chauffage n'a pas encore été relancé en cette mi-septembre où officiellement nous sommes toujours en été. Quand le fait-on, alors? Et bien, comme souvent dans notre enseignement où se mêlent plusieurs réseaux (officiel et libre) et même à l'intérieur d'un même réseau, en l'occurrence l'officiel, plusieurs types (communal, provincial, régional), la réponse est disons, comme les températures, variables. Notre journaliste Céline Hurner a dû contacter plusieurs administrations pour lever le mystère.
À l'école, froid = 16°C
Une barre limite vaut pour tous les établissements, libres comme officiels. Elle est fixée à 16°C. Si la température descend plus bas, un élève ou un enseignant peut interpeller sa direction et réclamer qu'on chauffe, informe Conrad Van de Werve, porte-parole du Segec, le secrétariat général pour l'enseignement catholique. Quand relance-t-on le chauffage dans le réseau libre (qui concerne un élève sur deux en Fédération Wallonie Bruxelles) ? "Cela se fait de façon assez souple. On va dire que cette gestion se fait en bon père de famille. La direction a toute l’autonomie pour évaluer si c’est nécessaire de rallumer la chaudière. Ca ne pose pas de problèmes particuliers. En tous cas, on n’a pas eu de retour particulier ces dernières heures", indique Conrad Van de Werve.
Et dans l'officiel? Tout dépend du niveau de pouvoir.
- Si c’est une école qui dépend de la fédération Wallonie-Bruxelles, le directeur peut décider tout seul de relancer les radiateurs.
- Si c’est une école communale. Il faut le feu vert de la commune, ou alors le directeur a obtenu un mandat pour prendre la décision de rallumer le chauffage.
- Enfin pour les écoles provinciales, il faut logiquement l’aval de la province !
Donc ici, pour répondre à Benoit, si la province a dit pas de chauffage avant le 15 octobre, ça ne sera pas de chauffage avant le 15 octobre. SAUF si, répétons-le, les températures descendent en dessous de 16 degrés, alors c’est une question de bien-être et la loi oblige tout le monde, tous les employeurs, a relancer les chaudières.
A l'heure où nous écrivons ces lignes, la directrice de l'établissement La Samaritaine, à Montignies-sur-Sambre, informe que le chauffage a finalement été rallumé ce lundi 18 septembre.
