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Ce jeudi, la commission "attentats de Bruxelles" a présenté son rapport après de longs mois d'auditions. Première recommandation des députés: il faut réorganiser les banques de données pour croiser les informations. Une seule qui englobe les plus de 300. Les détails avec Dominique Demoulin et Michel Herinckx dans le RTLinfo 19H.
500 pages, soit le fruit de 700 heures de travail, tout cela pour éviter les dysfonctionnements du passé et réformer toute la chaine de sécurité. Le président de la commission attentats a bataillé dur pour arracher un consensus.
Une plateforme commune aux renseignements civils et au militaires
"Le constat est sévère pour ce qui concerne le renseignement, à savoir qu'au niveau des services de renseignement on ne savait pratiquement rien. Cela n'est pas acceptable", s'est exprimée Laurette Onkelinx (PS), membre de la commission d'enquête.
A l’avenir, la commission suggère une plateforme commune aux renseignements civils et militaires. L'objectif : partager les informations et les analyses.
Réunir les 340 banques de données
Au lendemain des attentats de paris, Salah Abdeslam est contrôlé à Cambrai. Les policiers consultent alors une banque de données qui ne mentionne pas sa radicalisation, contrairement à la banque Interpol.
Aujourd'hui, il faut bien admettre qu'il est impossible de s'y retrouver dans les quelques 340 banques de données qui existent. "Nous allons créer une banque carrefour, qui permettra à toutes ces banques de données d'être harmonisées. Surtout, de pouvoir dialoguer et de faire en sorte que toutes les personnes qui ont besoin d'une information puissent aller chercher cette information et recevoir cette information en temps utile", a expliqué Georges Dallemagne (cdH), membre de la commission.
Réunion hebdomadaire des différents services pour assurer la coordination
Un téléphone perdu à Molenbeek, des informations sur les Abdeslam restées lettre mortes… la commission dénonce les couacs, et propose d'organiser une réunion hebdomadaire de tous les services pour se répartir les dossiers et assurer leur suivi. "Nous reconnaissons dans le rapport, donc collectivement, qu'il faut remplir les cadres de la police fédérale. C'est fondamental. Ça veut dire, demain, engager des milliers de policiers supplémentaires", s'est confié Gilles Vanden Burre (Ecolo), membre de la commission.
Des conditions de libération conditionnelle plus strictes
Rappelez-vous d'une autre erreur: l’un des terroristes de l’aéroport avait été libéré conditionnellement malgré certains avis contraires. La justice l’a même autorisé à voyager 1 mois sans contrôle. Demain, les conditions de libération seront plus strictes. "Il faudra que, strictement, sur la demande de voyage, il y ait un accompagnement et qu'il y ait une décision du tribunal d'application des peines qui soit spécifiquement motivé, ce n'est pas le cas aujourd'hui, et ça, ça n'allait pas", a expliqué Denis Ducarme (MR), membre de la commission.
Aujourd'hui, 206 condamnés pour terrorisme seront bientôt libérables…certains sont en Syrie, mais ce chiffre impressionnant illustre l’importance du suivi, à mettre en œuvre au plus tôt.
