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Augmentation du nombre de décès dus à l'amiante: "La catastrophe sanitaire est encore à venir"

De nombreuses personnes sont décédées à cause de l'amiante l'an dernier en Belgique. Le nombre qui a presque doublé par rapport à 2012, selon le Fond des maladies professionnelles. La hausse du nombre de victimes de l'amiante ne constitue pas une surprise, selon l'Association belge des victimes de l'amiante (ABEVA).

En 2013, 212 victimes de l'amiante, atteintes de mésothéliome, ou cancer de la plèvre ont été recensées en Belgique, soit une augmentation de 13% par rapport à 2012 et de près de 25% par rapport à 2011, rapportait dimanche la presse flamande à l'appui des derniers chiffres du Fonds amiante (AFA).L'ABEVA s'étonne que les responsables du Fonds puissent être surpris par cette augmentation. "La catastrophe sanitaire est encore à venir", avertit-elle dimanche dans un communiqué. Si la fin de la production de l'amiante est intervenue en Belgique en 1998, elle reste abondamment présente dans l'environnement et dans les bâtiments et toitures (écoles, dépôts, ministères).

Le pic des décès dus à l'amiante

"Les cancers liés à l'amiante présentent la caractéristique d'une latence pouvant aller jusqu'à 45 ans, voire plus. Puisque le pic de la production est apparu chez nous dans les années '70 et '80, il semble évident qu'en Belgique, tout comme dans les autres pays industrialisés, le pic des décès dus à l'amiante interviendra vers 2020-2025", prédit l'ABEVA.

Jusqu'à 30 ou 40 ans

L'ASBL dénonce une forte sous-estimation du nombre de victimes. D'après ses calculs, 900 décès sont dus à l'amiante chaque année en Belgique. "Les maladies d'amiante sont caractérisées par un temps d'attente qui peut s'étirer jusqu'à 30 ou 40 ans", a expliqué Eric Jonckeere, le co-président d'ABEVA au micro de Gaetan Sgualdino pour Bel RTL.

"Ils ignorent l'existence du Fonds"

L'association déplore enfin le fait que de nombreuses personnes atteintes par les maladies de l'amiante et des prestataires de santé ignorent l'existence du Fonds et "meurent sans avoir pu bénéficier des rentes et capitaux non négligeables mis à disposition par le législateur". L'ABEVA appelle à une information pertinente sur l'existence du Fonds dans les hôpitaux et auprès des pneumologues et cancérologues.

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