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Augmentation SPECTACULAIRE de cas de harcèlement moral au travail: le télétravail et les smartphones en cause?

Près de 30 % des travailleurs belges sont aujourd'hui confrontés à un comportement abusif au travail. Le phénomène connaît une augmentation importante de 35 %, en deux ans. La plupart du temps, ce sont les dirigeants qui sont à l'origine du problème. Vincent Jamoulle, Mélanie Renda, David Muller et Pascal Noriega développent cette information pour le RTLINFO 19H.

Le harcèlement au travail peut être établi lorsque sont constatés des actes hostiles, répétés au moins une fois par semaine et sur une longue durée, au moins plusieurs mois. "Ça peut être toutes les situations où on isole un collègue, où on ne lui parle plus, où éventuellement on ne lui donne plus de travail, on le laisse sur le côté, j’ai envie de dire, sur une voie de garage", détaille John Colin, médecin du travail.

Aujourd’hui, 14% des travailleurs belges déclarent subir du harcèlement moral au travail. Le nombre de cas établis aurait augmenté de façon spectaculaire, selon une étude réalisée par Securex: 35% en plus entre 2013 et 2015. Comment expliquer cette augmentation ? Daniel Faulx, psychologue à l’ULG, explique: "Plus de pression sur le travail, plus de productivité qu’attendu, des réductions de personnel, donc finalement, les espaces qui sont utilisés par les gens pour traiter les conflits, pour gérer les différends se réduisent".

"Les contacts entre les différents collègues ont relativement diminué dans le sens où le télétravail est une nouvelle façon de travailler et les smartphones aussi ont amené à ce que les gens échangent de moins en moins", avance John Colin.

Climat économique tendu, pression plus forte sur les résultats, stress, des métiers qui évoluent plus vite... dans 64% des cas, c’est le supérieur hiérarchique qui tient le rôle du harceleur. "Je pense aussi aux managers qui n’ont pas toujours le temps ni la possibilité de développer leurs compétences managériales de gestion de l’humain, ce qui n’est pas évident, donc cela peut être aussi une hypothèse", ajoute Daniel Faulx.

Dans certaines entreprises, il y a des personnes de confiance, des conseillers en prévention et des médecins du travail prêts à traiter en première ligne un problème de harcèlement. Dans les cas les plus graves, la voie judiciaire, l’inspection du travail, peut devenir nécessaire.

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