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Avalées par les grandes structures, les petites maisons de repos ferment les unes après les autres: "J'aime encore mieux vivre dans la rue"

De plus en plus de petites maisons de repos ferment leurs portes en Belgique. Les nouvelles normes ne permettent plus aux gestionnaires de résister financièrement. On estime qu'il faut au moins 75 lits pour qu'un établissement soit rentable. Illustration à Liège, dans un home de 10 lits, qui pourrait disparaître à l'avenir.

"La façon dont je fonctionne, ce n'est même plus pensable parce qu'il y a des garde-malades, des infirmières, et moi je suis un peu le melting-pot qui représente un peu toutes les fonctions à la fois", a expliqué Joelle Znidarsic au micro de notre journaliste Vincent Jamoulle.

Ce genre de petites structures, c'était la norme autrefois. Puis les pouvoirs publics ont souhaité imposer des normes plus strictes: équipement incendies, taille des chambres (minimum 12 mètres carrés), hygiène, encadrement, etc... Des changements que la plupart des petits maisons de repos n'ont pas été capables d'assumer financièrement. "Je suis une des dernières. J'ai beaucoup d'énergie, j'aime mes pensionnaires et j'adore mon travail. C'est ce qui fait que je persiste et je signe", a ajouté Joelle.

Certaines petites maisons de repos ont fusionné, beaucoup ont fermé, et les résidents ont déménagé dans de grandes institutions, ce qui n'est pas du goût de tout le monde. "Je n'irais pas. J'aime encore mieux vivre dans la rue, parce qu'ici on est très bien", a confié un résident de Joelle. 

Et certains, dont des ASBL, accusent: les grands groupes, souvent français ou hollandais, sont là avant tout pour faire des bénéfices et verser des dividendes.

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