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Avec la menace terroriste, les zones de police sont censées rentrer une analyse de risques... mais beaucoup ne sont pas en ordre: "Bougez-vous!"

C’est une information RTL: suite à la menace terroriste, le ministère de l'Intérieur avait demandé aux zones de police de rentrer une analyse de risques concernant notamment les commissariats et le personnel. Jusqu'à présent, 63% des zones ne sont pas en ordre. Benjamin Samyn et Xavier Preyat ont enquêté pour le RTL INFO 13H.

Il y a presque un an, deux policières étaient attaquées et grièvement blessées à l’arme blanche devant le commissariat de Charleroi. Dans la foulée, le ministre de l'Intérieur envoyait un document à toutes les zones de police du Royaume, demandant à celles-ci une analyse complète des risques pour la sécurité du personnel et des bâtiments, en lien avec la menace terroriste. 


"C’est tout à fait inacceptable"

En avril dernier, 120 zones sur 189 n’étaient pas en ordre et n’avaient pas envoyé d’état des lieux. "Pour les policiers sur le terrain, bien évidemment que des mesures ont été déployées, ça ce n’est pas remis en cause, mais cette analyse de risques doit démontrer si les mesures mises en place sont conformes à l’analyse de risques demandée par le ministre. Finalement, avoir des chefs de corps nous dire, 'aujourd'hui, on ne veut pas le faire', c’est un manque d’appréciation pour le travail des collègues sur le terrain, et c’est tout à fait inacceptable", explique Stéphane Deldicque, secrétaire permanent CSC – Police, au micro de RTL INFO.


Une même méthodologie pour tout le monde

Dans la zone de police bruxelloise de Montgomery, les analyses sont en phase de finalisation, elles sont complexes car elles doivent correspondre à un canevas strict donné par la police fédérale. Cependant, des mesures sont déjà prises depuis 2015, avant la demande du ministre. "Ça permet à l’ensemble de la police intégrée belge de travailler selon un même document, une même méthodologie, les mesures auxquelles nous arrivons sont exactement les mêmes que celles que nous avions en 2015 et que nous avons retravaillées entre-temps à trois reprises. C’est vraiment la manière d’y arriver qui est différente", détaille Michael Jonniaux, chef de corps de la zone de police Montgomery.


"Bougez-vous"

Depuis le mois d’avril certaines zones ont rentré des documents, un bilan de la situation sera fait par le ministère de l’Intérieur début août. "A l’heure actuelle, encore à peu près une quarantaine de zones n’a encore rien fait, 80 autres zones ont introduit un dossier partiel. Le message est clair: messieurs, mesdames, bougez-vous!", insiste Stéphane Deldicque.

Parmi les zones qui n’ont rentré aucun document il y a par exemple Bruxelles-Ouest, qui couvre le territoire de Molenbeek-Saint-Jean.

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