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Benoît a eu la variole du singe: "Au début, cela ressemble à un gros bouton blanc"

Benoît (prénom d’emprunt) sort à peine de sa quarantaine. Il profite enfin des joies de l’air libre. Après un mois enfermé chez lui, il a dû faire face aux symptômes de la variole du singe: "Au début, cela ressemble à un gros bouton blanc, puis un point noir apparaît au milieu. Cela grandit et puis cela devient une croûte".

Ces boutons urticants au niveau de ses parties génitales l’alertent immédiatement. Benoit présente aussi les symptômes d’une grippe. Tout cela après une relation sexuelle. Un test de dépistage confirme le diagnostic. Mais le seul traitement: c’est la patience, et l’isolement.

"Il faut attendre entre 2 et 5 semaines que toutes les lésions aient séché et que les croûtes soient tombées. Une fois les croûtes tombées, on n'est plus contagieux", détaille Benoît.

Aujourd’hui, Benoît ne garde presque aucune séquelle, excepté quelques cicatrices, comme celle sur la photo ci-dessous.


Pour lui, le plus dur, c’est l’isolement. Sorties déconseillées, distance de sécurité, et contacts physiques interdits.

Benoît a également été confronté à une certaine méconnaissance de sa maladie. "C'est très difficile d'avoir une maladie et que quand on pose une question sur celle-ci, le corps médical ne sache pas nous répondre. C'est très frustrant", témoigne le quadragénaire.

L’homme de 44 ans souhaite lever le tabou sur la variole du singe. S’il témoigne anonymement pour RTLINFO, c’est qu’il craint d’être moqué ou stigmatisé dans la rue. "Moi, j'estime qu'il n'y a aucune maladie honteuse. Une maladie est une maladie. Pour moi, tout le monde est au courant, ma famille et mes amis, ainsi que mes collègues...", tient-il à ajouter.

Benoit encourage les malades à contacter leur médecin et oser en parler. Pour l’instant, la variole du singe a touché des hommes de 16 à 71 ans.
Principalement en Flandre et à Bruxelles.

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