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Bertrand et Sandrine, tous deux trisomiques, vivent dans une maison communautaire: ils font les courses, préparent à manger et font le ménage

À Arlon, vient de s'ouvrir une maison communautaire où vivent plusieurs personnes souffrant d'un handicap mental, mais à qui l'on offre un maximum d'autonomie.

En cette journée mondiale de la Trisomie 21, il est important de parler d’un très beau projet qui vient de voir le jour à Arlon. C'est ce qu'on appelle une maison communautaire où vivent plusieurs personnes souffrant d'un handicap mental, mais à qui l'on offre un maximum d'autonomie.


Elle repasse elle-même, ravie de pouvoir se débrouiller seule

Sandrine présente son espace de vie privée. Dans sa chambre, elle dispose d’un coin-cuisine. "C’est la que je prépare le repas le matin. Là c’est le café le matin", montre-t-elle à Sébastien Prophète pour RTL TVI. Trisomique, Sandrine est arrivée dans cette maison communautaire en octobre dernier dès son ouverture. Elle repasse elle-même, ravie de pouvoir se débrouiller seule. "Oui, tout seule ça va", est-elle ravie de précviser.


"C’est l’occasion pour lui de voler de ses propres ailes et même de se prouver qu’il peut y arriver"

Cette maison peut accueillir sept personnes. A l’origine du projet, la mère de Bertrand, âgé de 31 ans et atteint lui aussi de cette malformation congénitale qu’est la trisomie 21. "C’est l’occasion pour lui de voler de ses propres ailes et même de se prouver qu’il peut y arriver", explique Marie-Christine, la maman de Bertrand.


Ils font les courses, préparent à manger et font le ménage

Les parents de Bertrand craignent qu’un jour il se retrouve seul, sans eux pour s’en occuper, qu’il se sente perdu et soit dépendant de ses deux sœurs. En communauté, le jeune homme peut donc développer son autonomie. Avec les autres habitants de la maison, ils font les courses, préparent à manger et font le ménage.


"C’est fondamental de pouvoir ouvrir des structures qui demandent moins d’argent surtout à notre époque"

Ce projet a coûté 740.000€. Il est le fruit d’une collaboration avec une association de la région. Pour le financer, ici chacun paie un loyer. Cette habitation permet aussi de pallier le manque de places disponibles dans les structures d’accueil classique. "Ça coûte évidemment beaucoup moins cher puisqu’on ne demande d’intervention pour le personnel. C’est fondamental de pouvoir ouvrir des structures qui demandent moins d’argent surtout à notre époque évidemment", avance Marie-France Camus, directrice de l’asbl "La Clairière-Arlon". "J’encourage les parents qui ont quelques idées à forcer les portes et à se battre pour que nos jeunes puissent avoir une vie un petit peu à l’image d’une vie de famille", ajoute la maman de Bertrand.

Cette autonomie a tout de même ses limites et pour certaines tâches, Bertrand et ses colocataires ont besoin de soutien. Ils sont en ce moment à la recherche de bénévoles.

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