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C'est un grand classique de la fête de Pâques, l'agneau se retrouvera, souvent, au menu, dans les semaines qui viennent. Le secteur de l'élevage ovin est plutôt marginal en Belgique. Résultat : 90% de l'agneau que nous consommons provient de l'étranger. Mais ça pourrait bientôt changer. Les éleveurs sont de plus en plus nombreux chez nous.
Laurent Renson vient de construire une nouvelle bergerie. Il s'est pourtant lancer dans le mouton, il y a six ans à peine. Aujourd'hui, il élève près de 170 agneaux.
"On a commencé comme beaucoup d'éleveurs mouton dans une veille grange et il y a deux ans, on a dû se décider à arrêter ou faire le pas d'investir et de se diversifier", raconte-t-il.
En cinq ans, le nombre d'éleveurs ovin à augmenter de 140% en Wallonie. Pourtant aujourd'hui 90% des agneaux consommés chez nous provient de l'étranger (Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni et Pays-Bas se partage la part).
"Notre objectif est d'avoir un élevage ovin qui se développe en Wallonie et d'avoir une meilleure valorisation et une meilleure visibilité de l'agneau qui est produit chez nous. Aujourd'hui, il va se baser sur la boucherie indépendante", explique Christel Daniaux, porte-parole des producteurs ovins.
Absent des grandes surfaces, l'agneau wallon n'est pas armé pour affronter la concurrence du libre marché. Les éleveurs comme Laurent s'oriente vers des races qui se reproduisent quasiment toute l'année.
"On voulait pouvoir fournir les bouchers toute l'année et mettre une filière en place pour pouvoir fournir la même qualité d'agneau toute l'année", précise Laurent Renson.
Un prix de revient plus élevé que le bovin, des primes wallonnes mises en place depuis deux ans rendent l'activité plus attractive. On compte aujourd'hui 460 éleveurs ovins en Wallonie.
