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Le Ministre wallon de l'environnement, Carlo Di Antonio, considère que l'AFSCA est un gros problème pour les petits producteurs wallons. Selon lui, les règles doivent être adaptées à la taille et au mode de protection. Un reportage de Sébastien Prophète, Emmanuel Tallarico et Ghislain Federspiel.
Carlo Di Antonio, est Ministre wallon de l'Environnement mais aussi de la Transition écologique. Il dit vouloir favoriser les petits producteurs notamment ceux qui travaillent en circuit court. Mais il est convaincu que l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) est un obstacle à leur développement. "Maintenir des productions artisanales ou en développer de nouvelles est très contraignant à cause des règles de l'AFSCA. A contrario on entend que des produits interdits comme un insecticide de Fipronil, lui, n'est même pas testé. On le découvre un peu par hasard", dénonce-t-il.
"Ça va bien au-delà de ce qui est raisonnable"
Carlo Di Antonio réclame une réforme de l'AFSCA qui apporterait plus de souplesse aux petits producteurs. "Si vous parlez à n'importe quel artisan, n'importe quel agriculteur qui veut transformer ses produits, il vous décrit avec de nombreux détails tous les obstacles qui sont mis sur son chemin avec des investissements nécessaires qui sont importants. Ça va bien au-delà de ce qui est raisonnable", a ajouté le ministre.
"On aurait été le 1er avril, on aurait pu rigoler de cet article. Mais ce sont des accusations très sérieuses qui alimentent des clichés qui peuvent être très nocifs. L'agence contrôle les petites ou grosses entreprises pour que le consommateur final ait dans son assiette des produits qui soient totalement sûrs", a détaillé Jean-Sébastien Walhin, porte-parole de l'AFSCA.
Il existe désormais au sein de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire une cellule d'accompagnement dédiée aux producteurs locaux. En matière administrative, ils peuvent bénéficier de certaines mesures d'assouplissement.
Sébastien Prophète
