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Ces Wallons qui ont combattu pour l’Allemagne (5/5): le temps de la reconstruction

DE GRÉ OU DE FORCE: CES WALLONS QUI ONT COMBATTU POUR L'ALLEMAGNE. Ils parlaient le wallon depuis toujours et pourtant c’est bien pour la Prusse et puis pour l’Allemagne qu’ils ont combattu. Contraints ou consentants ? La question concerne toutes les personnes qui, dans ces conflits, se sont retrouvées de l’autre côté. Une série à écouter chaque matin en radio sur Bel RTL et à suivre à tout moment sur RTLinfo.be.

En ces périodes de commémoration de la première et de  la seconde guerre mondiale, notre rédaction propose une série sur le cas particulier des villes de Malmedy et Waimes, durant ces conflits. Communes frontalières de l’Allemagne, elles étaient Prussiennes en 1914, Belges entre 1919 et 1939, Allemandes après annexion en 1940 et à nouveau Belges en 1945.

Accusées de collaboration à la fin de la guerre 1945, puis reconnues comme victimes, ces populations ont payé un lourd tribu dans ces guerres qui les ont dépassées. Aujourd’hui encore, ce n’est pas évident pour ces nouveaux Belges de faire comprendre à leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants qu’ils ont combattu pour l’ennemi de la Belgique. Un passé méconnu, dont on ne parle pas en Belgique et très peu dans cette région.

Pourtant, en cette année de commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, Malmedy et Waimes ont décidé de se souvenir au travers de l’exposition "la Wallonie Prussienne sous les ordres du Kaiser" au sous-titre explicite : "Levons le voile sur notre histoire particulière".

C’est le point de départ de ce reportage radio qui, par divers témoignages, essaye de comprendre l’héritage laissé par ce passé tumultueux. Entre les mots d’un Malmédien enrôlé dans l’armée allemande et ceux d’un Waimerais qui a préféré fuir plutôt que de se battre pour le Führer, on comprend la complexité d’un choix qui s’est posé à toute la Belgique de l’époque : collaborer ou résister.

Episode 5: le temps de la reconstruction

A la libération, les " enrôlés de force " sont d’abord considéré comme des collaborateurs, avant d’être reconnus victimes du régime nazi. Dans les villes et villages, la population est divisée. Personne n’oublie le rôle de son voisin dans cette guerre. Mais il faut continuer à vivre ensemble, alors la guerre tombe dans l’oubli. On en parle plus. Aujourd’hui encore, l’histoire de l’annexion ne se trouve pas dans les manuels scolaires.

Un reportage mené en collaboration avec le Malmundarium

La Belgique n’a jamais reconnu l’annexion des Cantons de l’Est par l’Allemagne. Aujourd’hui encore, certains se battent pour obtenir cette reconnaissance et que cessent certains préjugés sur cette région. Christophe Brüll, docteur en histoire à l’université d’Iena en Allemagne et chercheur à l'Université de Liège explique pourquoi, cette annexion n’a jamais été acceptée officiellement.

De gré ou de force (5/5)par InstantsProductions

Réalisation : Frédéric Moray
Images : Julie Dohet
Illustrations : Olivier Pirnay -www.olillustrateur.be
Photos : Archivothèque de la Haute Ardenne

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