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Changements dans le rapatriement des demandeurs d'asile: plus cher et des enfants en centres fermés

Ce matin dans sa chronique "90 secondes pour comprendre", Frédéric Moray a abordé la question du coût du rapatriement des demandeurs d’asile.

Theo Francken, le secrétaire d’Etat à la Migration et à l’Asile et le Premier ministre Charles Michel sont rentrés hier soir d’un voyage en Algérie. La Belgique souhaite entre autres conclure un accord avec Alger pour rapatrier plus facilement des demandeurs d’asile et notamment des criminels illégaux.

Cela fait partie de la politique du gouvernement qui a décidé d’augmenter son budget rapatriement en 2017. Une augmentation de 17,7%, passant de 72 à 84,8 millions d'euros.

Un montant qui tient compte des frais d’avion, de l’escorte policière, des coûts médicaux, mais aussi du personnel en charge de l’éloignement à l’Office des étrangers et des travailleurs chargés de l’entretien et du fonctionnement des centres fermés.


Vers l'enfermement d'enfants en centres fermés

Des centres fermés dont les capacités d’accueil vont être renforcées en 2017notamment pour accueillir des familles. Ce sera une première. Depuis de très nombreuses années, la tendance était plutôt à la fermeture de ce type de places en centres fermés.

Places qui ont un coût estimé à 188 € par jour par personne. Actuellement, le taux d’occupation des 583 places disponibles est de 90 %. Le gouvernement fédéral veut rapidement augmenter cette capacité à plus de 700.

Pour cette année, Theo Francken annonce près de 11.000 éloignements, soit 8% de plus qu'en 2015 et 25% de plus qu'en 2014.


Qui sont les personnes éloignées?

Theo Francken a notamment annoncé sa volonté de vider les prisons des criminels étrangers en séjour illégal sur notre territoire une fois leur peine purgée.

Mais pour la majorité des personnes retenues en centre fermé, il s’agit de demandeurs d’asile refoulés à la frontière, des demandeurs d’asile dont la demande a été refusée et qui ont reçu l’ordre de quitter le territoire.

D’où la présence d’enfants dans ces centres. Ils sont là en transit en attendant leur rapatriement.

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