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Comment se fait-il qu'un enfant de primaire sur deux soit déjà tombé sur du porno?

Une psychologue belge tire la sonnette d'alarme dans les pages de Sudpresse ce samedi: un enfant de primaire sur deux a déjà regardé des images à caractère pornographique. Une information développée par Emmanuel Dupond sur RTL-TVI.

Un enfant de primaire sur deux aurait déjà été confronté à des images pornographiques, révèle la psychologue Evelyne Josse. Lorsque notre journaliste l’apprend à ces quelques personnes interrogées, elles sont interloquées: "Je suis franchement choquée, je ne comprends pas qu’à cet âge-là, on puisse avoir accès à de telles images, je ne comprends pas", explique une femme. "Ça me surprend, ça m’interpelle. Comment est-ce possible ?", se demande un homme. "Les jeunes parlent entre eux, il suffit qu’il y ait un copain dans la classe qui mette ça en avant, et puis ça va faire boule de neige, ils sont comme ça les enfants, ils en parlent entre eux", ajoute une passante.

Le premier contact, souvent fortuit

Les enfants sont de plus en plus informés grâce aux magazines, aux clips vidéo, et bien sûr internet. Les supports sont de plus en plus nombreux et faciles d’accès dans notre société hypersexualisée. Selon Evelyne Josse, psychologue, le premier contact de l’enfant avec une image pornographique se fait de manière fortuite. Sur internet par exemple, un mot clé sur un moteur de recherche peut créer la surprise. Un enfant qui taperait "plaisir" dans Google pour savoir comment l’écrire, tombera rapidement sur des informations sur le désir sexuel.

Des images porno mais aussi des stéréotypes

Ces mots et ces images vont marquer l’esprit de l’adolescent: "Quand les enfants sont confrontés à des images pornographiques, ils ne consomment pas que des images, ils intègrent aussi des stéréotypes sexistes de relations particulières entre les hommes et les femmes, ils intègrent aussi une perception particulière de la sexualité", explique la psychologue.

De graves conséquences

Les conséquences peuvent être dramatiques: dépression ou anorexie chez les filles, sentiment d’angoisse chez les garçons. Pour limiter les risques, des actions de sensibilisation à l’usage d’internet sont mises en place dans les écoles. Depuis la rentrée, l’éducation à la vie relationnelle et sexuelle est obligatoire dans le secondaire. Le programme est facultatif dans les écoles primaires.

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