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Comment se soigner de l'hépatite C, dont souffrent 70.000 Belges ? "J'ai perdu huit ans de ma vie" (vidéo)

Ce jeudi marque la journée mondiale de l'Hépatite C. Il s'agit d'une maladie chronique qui concerne 70.000 belges et qui en tuerait encore environ 300 chaque année. Une pathologie pourtant curable, grâce à un traitement médicamenteux qui s'avère très efficace. Le plus important est évidemment de dépister la maladie à temps.

"C'est huit ans de ma vie qui sont... perdus". Ces mots sont ceux de Jacques, un ancien malade de l'hépatite C. En 2006, l'homme apprend qu'il souffre de cette pathologie qui affecte gravement son foie. L'ancien policier de formation entame alors une bithérapie pour se soigner. "Médicaments, plus piqûres toutes les semaines, raconte-t-il à notre journaliste Guillaume Pavoncelli. C'était éprouvant. Puis, après trois mois, on s'est rendu compte que cela ne fonctionnait pas".


Trois mois après la greffe, la maladie revient

L'état de santé de Jacques se dégrade. Le patient est forcé de cesser de travailler. L'homme attend à ce moment-là une transplantation. La greffe sera réalisée en 2011. "Le seul problème est que trois mois après, l'hépatite refaisait un retour au grand galop", déplore l'ancien malade.

Le traitement doit donc être repris. Cette fois, le médicament fonctionne. Jacques a donc guéri de sa maladie et est grand-père aujourd'hui. Une chance que certains malades n'auront pas eue. En Belgique, 300 personnes meurent d'hépatite C chaque année. "La maladie est une maladie virale, qui est transmise par le sang, éclaire Yves Horsmans, hépatologue aux cliniques universitaires Saint-Luc. Elle va essentiellement avoir une atteinte hépatique avec risque d'un développement d'une cirrhose, même sans alcool, et de cancer du foie".

Pourtant, depuis 2015, un nouveau traitement plus efficace existe. Cependant, il n'est disponible qu'aux patients qui se trouvent à un stade avancé de la maladie. "Vous pouvez bénéficier d'un traitement qui a clairement montré son efficacité, poursuit l'hépatologue. Qui est associé à peu d'effets secondaires, qui a une durée limitée dans le temps et qui évite le développement d'une instance hépatique et ou d'un cancer du foie".

En attendant le remboursement de ce traitement, le dépistage par prise de sang est capital. Aucun vaccin n'existe, contrairement à l'hépatite A et B.

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