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Comment un petit commerce peut réussir à vendre ses produits sur internet?

Dans sa chronique Bel RTL éco ce vendredi matin, Bruno Wattenbergh a parlé de la solution qui va aider les commerçants indépendants à enrayer la perte de chiffre d’affaire au profit de nos voisins directs.

Les soldes débutent ce matin. Pourquoi ne fait-on pas des soldes toutes l’année?

Parce notre pays garde pour objectif de protéger le commerce local, qui non seulement joue un rôle économique, mais aussi social et même urbanistique. Si on faisait des soldes toute l’année, ce sont les grosses chaînes et les grandes surfaces qui accapareraient une partie encore plus importante de parts de marché. D’autant plus qu’il est clair qu’une partie croissante du gâteau est accaparée par l’E-commerce de nos voisins directs.


Mais est-il crédible pour des petits ou moyens commerces de développer leur propre initiative d’E-commerce?

C’est difficile. Les petits commerces ont souvent été victimes d’entreprises leur proposant un site web et du matériel, mais sans aucune stratégie. Pour vendre sur internet, il faut beaucoup plus que cela. Il faut adapter ses produits, ses prix, son packaging, développer de la logistique, attirer des visiteurs et les transformer en clients, régler des questions juridiques non-négligeables, bref tout sauf de l’improvisation, on peut parler d’un véritable investissement.


Comment faire alors?

Et bien il y a quand même des solutions. D’abord il y a l’initiative de CBC, qui permet à un commerçant de recevoir des conseils et de se tester pendant quelques mois sur une vraie plateforme marchande. Une manière bon marché d’évaluer l’opportunité ou non d’investir dans la mise de son commerce sur le web marchand. Et puis, il y a une startup qui met ce matin sur le marché une initiative assez intéressante. Elle s’appelle Inoopa et elle propose un outil en ligne, une sorte de check-list intelligente, qui permet en quelques minutes de savoir, simplement et pour une centaine d’euros, si l’entreprise doit se lancer dans l’ e-commerce... ou pas! Et le logiciel en ligne lui donne également une série de conseils personnalisés.


A quel type d’entreprise se destine cet outil?

D’abord aux petits commerçants qui se posent la question e-commerce or not e-commerce. Ensuite aux Pme qui n’ont pas envie de se payer immédiatement un consultant en stratégie e-commerce. Mais il y a d’autres clients potentiels, comme par exemple la start-up qui souhaitent démarrer une activité en e-commerce et qui va tester ce que pourrait donner sa stratégie de vente sur internet. Ou encore les investisseurs étrangers désireux de vendre via le canal de l’e-commerce en Belgique, voire en Europe. Bref des solutions peu coûteuses existent et on ne peut conseiller aux commerçants de se poser la question de la manière d’échanger avec leurs clients sur le net, voire à passer à l’e-commerce. Avec bien sûr le but que les 2,8 milliards d’€ acheté annuellement par les belges sur des sites étrangers reviennent progressivement en Belgique.

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