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Le gouvernement wallon a lancé ce matin, son plan "papy boom". Ce projet part d'un constat : d'ici 30 ans, il y a aura deux fois plus de Wallons de plus de 80 ans. Des moyens financiers sont débloqués pour augmenter le nombre de places dans les maisons de repos. On en prévoit 700 de plus d'ici 2020. Benjamin Brone et Anne Lutgen livrent leur reportage pour le RTLINFO 13H.
C’est la première étape de ce plan : ouvrir rapidement 677 lits supplémentaires d’ici 3 ans. "De manière immédiate, je fais sauter le moratoire, en donnant quasi 200 millions d’investissement pour que de nouvelles maisons de repos, publiques et associatives, puissent voir le jour", a déclaré Maxime Prévot, ministre wallon de la Santé et de l’Action sociale, au micro de notre journaliste.
"C’est maintenant qu’il faut s’y préparer"
En 2012, il y avait u 181.630 octogénaires. En 2030, ils seront 233.320. Les infrastructures existantes sont insuffisantes. "C’est maintenant qu’il faut s’y préparer, on doit avoir des prévisions de long terme pour créer des places, pour que les Wallonnes et les Wallons qui en auront besoin soient assurés de trouver une place en maison de repos", explique Paul Magnette, ministre-président de la Wallonie.
Le gouvernement serre la vis pour les maisons privées: fini les petits suppléments qui font exploser la facture
Pour réduire les listes d’attente, ce plan va aussi inclure les maisons de repos privées. Elles devront par contre répondre à des critères très stricts. "C’est un prix all-in, fini tous ces petits suppléments qui viennent s’ajouter à la base et qui font exploser la facture du résident", dit Maxim Prévot. "Il y a parfois un peu trop tendance, à côté du forfait, à rajouter toute une série de dépenses, et pour beaucoup de personnes qui ont une petite pension, c’est très difficile, donc demain ce sera beaucoup plus cadré", ajoute Paul Magnette.
On compte aujourd’hui en Wallonie 50.000 places réparties dans 700 institutions. Il faudra les doubler d’ici 30 ans.
