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Demandes d'asile: le gouvernement prépare une capacité d'accueil de 28.200 places

Le conseil des ministres a décidé aujourd’hui de créer de nouvelles places d'accueil pour les demandeurs d'asile qui fuient les zones de guerre. Dans les semaines à venir, la capacité totale d'accueil de la Belgique s'élèvera à 28.200 places a indiqué le secrétaire d'Etat à l'Asile, Theo Francken. La Belgique dispose d'une capacité structurelle de 16.200 places auxquelles il faut ajouter des places-tampons, de nouvelles places dans le réseau existant, notamment à la caserne d'Elsenborn et des places qui seront par ailleurs assurées par Médecins Sans Frontière et la Croix-Rouge.

Le conseil des ministres a décidé vendredi de créer de nouvelles places d'accueil pour les demandeurs d'asile qui fuient les zones de guerre. Dans les semaines à venir, la capacité totale d'accueil de la Belgique s'élèvera à 28.200 places, a indiqué le secrétaire d'Etat à l'Asile, Theo Francken. La Belgique dispose d'une capacité structurelle de 16.200 places, auxquelles il faut ajouter 2.000 places-tampons, les 2.500 places décidées au début du mois et qui seront accessibles à partir du 1er septembre (dans les casernes, les centres existants et au centre réouvert de Holsbeek), 900 places mobiles, ainsi que 3.000 nouvelles places dans le réseau existant, notamment à la caserne d'Elsenborn et via les initiatives locales d'accueil (ILA), accessibles progressivement à partir du 1er septembre.


"Nous sommes face à la plus grande opération humanitaire depuis longtemps"

Dans le cadre de l'accueil d'urgence, 1.600 places seront assurées par ailleurs par Médecins Sans Frontière (MSF) et les Croix-Rouge francophone et néerlandophone. Une adjudication d'urgence sera lancée pour 2.000 places, ouverte aux ONG, au secteur privé et aux partenaires actuels. Le gouvernement prépare également un contrat-cadre pour créer 10.000 places tampons à partir du mois d'avril, qui seront opérationnelles si nécessaire. Tant le Premier ministre, Charles Michel, que M. Francken ont insisté sur l'afflux inédit de réfugiés auquel les pays européens faisaient face. "Ce n'est plus un afflux de réfugiés, c'est un exode du Moyen-Orient vers l'Europe. Nous sommes face à la plus grande opération humanitaire depuis longtemps", a souligné le secrétaire d'Etat.


Charles Michel fait bloc derrière Francken

Le nombre de demandes d'asile en Belgique est passé de 1.289 en avril à 4.340 à la fin août, et il est probable qu'il augmente encore. Des agents supplémentaires seront engagés pour traiter les demandes et procéder au retour des demandeurs en cas de refus. Pour ce qui concerne l'Office des étrangers, 52 agents supplémentaires seront affectés à l'enregistrement des demandes, 37 à l'éloignement et 8 aux ressources humaines, organisation et informatique. Quant au Commissariat Général aux Réfugiés et Apatrides (CGRA), 120 agents y sont attendus. Le président de la N-VA, Bart De Wever, a alimenté la polémique mercredi soir par ses déclarations en faveur d'un statut social "à part" des réfugiés. "L'asile et la migration sont des thèmes délicats. Nous soutenons totalement le travail de Theo Francken", a souligné le Premier ministre qui ne s'est pas prononcé sur les propos de M. De Wever. "Dans un gouvernement, on assume ensemble les responsabilités et les décisions, et on communique les décisions quand elles sont prises", a-t-il ajouté, en faisant remarquer que "dans une démocratie, il est normal que des opinions s'expriment".

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