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Des dizaines de migrants exclus de la jungle de Calais se réfugient dans les gares bruxelloises: ils attendent avec une idée en tête

C'est une conséquence directe du démantèlement de la jungle de Calais il y a 3 mois: des migrants et réfugiés se sont installés dans les gares bruxelloises. Ce n'est pas l'asile qu'ils sont venus chercher en Belgique, ils attendent une opportunité pour partir en Grande-Bretagne.

Gare du Nord et Gare du Midi, ils sont à peu près 200 migrants et réfugiés, selon une estimation de l'organisation Médecins du Monde, à rechercher un peu de chaleur alors que l'hiver bat son plein. La majorité d’entre eux a fui des zones de guerre et de conflits comme le Soudan, l’Érythrée, l’Iran et la Syrie.  

La semaine dernière, le Samu Social en a recensé 170 à la gare du Nord, et 120 d'entre eux ont accepté de venir passer au moins une nuit dans un centre d'hébergement. Reste que certains ne veulent pas y aller et la situation est préoccupante pour ces réfugiés en plein hiver. Au moins quatre d'entre eux sont morts de froid ces dix derniers jours en Europe.

"J'ai passé la nuit ici"

Emmitouflés dans de grosses vestes et protégés du froid comme ils peuvent à l'aide de couvertures, ils attendent. C'est le cas de Mahmoud, un Érythréen de 24 ans : "J'ai passé la nuit ici car le centre d'hébergement était fermé hier soir", a-t-il confié à Sébastien De Bock, présent pour Bel RTL à la gare du Nord. Il a quitté son pays il y a 4 ans et a transité par Calais pendant de longs mois avant d'arriver à Bruxelles. Il rêve de rejoindre la Grande-Bretagne mais en attendant de trouver un passeur, il est confronté à la dure réalité des campements de fortune. Dans le quartier de la gare du Nord, certains se sont même installés dans les cages d'escaliers des immeubles d'habitations, transis de froid et de peur d'être évacués.

"Des gens qui souhaitent réellement partir"

Les équipes mobiles du Samu Social vont régulièrement à leur rencontre. Elles leur proposent un lit en centre d'hébergement, certains refusent malgré le froid. "Nous leur proposons toujours de nous accompagner jusque dans nos centres d'accueil, explique la porte-parole, Marianne Robberecht à Céline Gransard pour Bel RTL. Ça a été le cas la semaine passée: 120 d'entre eux sur le 170 sont venus dormir dans les centres d'accueil. Toute personne qui se présente au Samu pendant l'hiver est ensuite inscrite en report, c'est-à-dire que sa place dans nos centres d'accueil est réservée jusqu'à la fin de l'hiver. Mais évidemment, on ne peut pas les forcer à rester."

Elle précise encore que ces migrants ne sont que de passage par notre pays. "Ce sont des gens qui souhaitent réellement partir donc il n'est pas question de régulariser leur situation en Belgique, ajoute la porte-parole du Samu social. Ce ne sont pas des demandeurs d'asile, ce sont des gens qui ont pour projet de partir".

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