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Des milliers d'euros versés par erreur à des collaborateurs de l'intercommunale Brutélé: une enquête ouverte, l'intercommunale restructurée

Après Publifin, c’est une autre affaire qui fait grand bruit en ce moment. Il s’agit du versement erroné de milliers d'euros à des collaborateurs de l’intercommunale Brutélé. Plusieurs conseillers communaux mais aussi la secrétaire du ministre-président Paul Magnette ont ainsi profité d'une erreur d'encodage. Dans la foulée, Brutélé a annoncé une vaste réforme de ses structures.

Les deux co-présidentes de l'intercommunale Brutélé ont présenté mardi à Charleroi la restructuration décidée il y a quelques jours par son conseil d'administration. Au total, 129 postes d'administrateurs seront supprimés pour ne plus en maintenir que 24, répartis pour moitié entre Bruxelles et la Wallonie.

Vaste réforme des structures

Il s'agissait de répondre à deux exigences, ont expliqué Anne-Marie Boeckaert et Nathalie Gilson. D'une part, réduire les montants des administrateurs et, d'autre part, se conformer à la réforme des statuts de l'intercommunale. La Région wallonne en constitue désormais la tutelle, avec ses 24 communes en Wallonie et ses 6 communes bruxelloises affiliées. La structure de Brutélé prévoyait jusqu'ici un conseil d'administration, doté d'administrateurs et de suppléants, ainsi que de comités de secteurs et de commissaires. Le tout représentait 153 postes, dont 129 disparaissent. Seuls subsisteront dans l'intercommunale remaniée 24 administrateurs, soit 12 pour l'ensemble de la Wallonie et 12 pour les communes bruxelloises affiliées. Les postes de suppléants sont supprimés et ne seront acceptées que les procurations.

Une économie d'environ 450.000 euros par an

Les rémunérations attachées aux fonctions subsistantes sont en outre réduites et ramenées à 21.580 euros annuels pour chacune des deux co-présidentes et à 18.000 euros pour les vice-présidents. Des montants assortis de l'obligation de présence aux réunions et payés au prorata de ces présences. Les autres administrateurs, eux, ne percevront plus qu'un jeton de présence ramené à 150 euros. La nouvelle structure privera les communes actuellement affiliées d'une représentation dans le futur conseil d'administration. Mais il est prévu de mener, deux fois par an, des assemblées générales qui leur donneront l'occasion de s'exprimer. L'ensemble de ces mesures devraient permettre une économie d'environ 450.000 euros par an.

Une enquête sur l'erreur d'encodage

Enfin, pour ce qui concerne l'erreur d'encodage qui a amené des administrateurs, élus socialistes de Charleroi, à percevoir indûment des rémunérations depuis 2013, il est confirmé qu'une enquête interne est menée chez Brutélé. Rien n'indique actuellement que d'autres erreurs aient pu être commises.

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