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"Des pertes de connaissance, des vomissements, des maux de tête": un syndicat tire la sonnette d'alarme sur les matières toxiques à bord des avions

L'ACV-Transcom, pendant flamand de la CSC-Transcom, a tiré jeudi la sonnette d'alarme quant aux problèmes de santé dont souffre le personnel volant en raison des substances toxiques qui peuvent se retrouver coincées dans les avions.

Le syndicat chrétien demande à ce que l'on travaille à des systèmes de ventilation plus sûrs et à des standards mondiaux pour la qualité de l'air à bord des appareils. Cela afin d'éviter que davantage de membres du personnel soient victimes du "syndrome aérotoxique".

Ce syndrome serait une conséquence des 'fume events', des événements de fumée lors desquels des vapeurs d'huile toxiques pénètrent dans l'aéronef par le biais du système de ventilation. La polémique à ce sujet dure depuis un certain temps déjà mais un reportage télévisé aux Pays-Bas diffusé mercredi l'a relancée.


"Des pertes de connaissance, des vomissements, des maux de tête,..."

"Nous avons déjà entendu des tas de témoignages de pilotes et de personnel de cabine sur des pertes de connaissance, des vomissements, des maux de tête allant jusqu'à des troubles d'équilibre, des problèmes de mémoire, voire des cas de paralysie", explique Bjorn Vanden Eynde, secrétaire en charge de la mobilité au sein de l'ACV-Transcom. Il évalue à environ 2.000 le nombre de cas de ce syndrome par an à travers le monde. Sollicitée, la compagnie aérienne Brussels Airlines souligne qu'il n'existe aucune preuve scientifique du lien entre la pollution de l'air et le syndrome. Son porte-parole reconnait que des 'fume events' se sont déjà produits au sein de toutes les compagnies. Mais il n'existe aucun consensus scientifique sur un lien de causalité entre ces événements de fumée et les symptômes décrits dans le syndrome aérotoxique, insiste-t-il.

"De nombreuses études ont toutefois déjà été menées sur le sujet. Tant chez nous, au sein du Lufthansa Group (la maison-mère de Brussels Airlines, NDLR) , que de la part de l'autorité aéronautique EASA et d'instituts scientifiques renommés", ajoute encore le porte-parole de la compagnie belge.

Le secrétaire mobilité du syndicat chrétien évoque cependant plusieurs études scientifiques démontrant un lien entre l'air pollué dans l'avion et les problèmes de santé. "Les compagnies aériennes savent très bien quel est le problème", affirme Bjorn Vanden Eyde. "Que des filtres en cabine soient installés dans l'aviation civile n'est que du bon sens", dit-il.

"Le débat sur le syndrome aérotoxique et la qualité de l'air à bord est très émotionnel", réagit-on encore chez Brussels Airlines. "Nous comprenons l'inquiétude du personnel. Le débat entre la direction et le personnel se fait en outre pleinement au sein du comité pour la prévention et la protection au travail", y précise-t-on encore.

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