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Des pesticides dans les roses de la Saint-Valentin en France, et chez nous ?

Alors que vous serez sans doute nombreux à offrir ou recevoir des roses demain à l'occasion de la Saint-Valentin, une enquête interpellante vient d'être publiée. Selon le magazine "60 Millions de consommateurs", certaines roses importées en France contiendraient des résidus de pesticides. Alors, est-ce aussi le cas chez nous ? Et y a-t-il des risques pour notre santé ? Tentatives de réponses avec Mathieu Langer et Thomas Kinet dans le RTL INFO 13H.

Cela fait 37 ans qu’André prépare des bouquets de roses la veille de la Saint-Valentin dans sa boutique à Liège. Arrivées directement de Hollande, ces fleurs ne constituent selon lui aucun risque pour le consommateur. "Que ce soit les roses ou d’autres fleurs venues de Hollande, on sait qu’il y a des normes. Mais ils n’ont pas assez pour produire, c’est pour cela que ça vient de partout. Tout ce qui vient de Hollande est certifié, donc là on n’a aucun souci", assure ce fleuriste liégeois. Les pays les gros plus producteurs sont le Kenya, l’Ethiopie et l’Equateur.


"Il pourrait y avoir des insectes ou des poisons totalement illégaux en Belgique"

Mais il n’y a pas que dans les roses que des traces de pesticides sont détectées. "Il y a beaucoup de fleurs qui viennent d’Israël par exemple. Cela arrive par cargo à Bierset tous les jours. Si cela n’allait pas, ça ne passe pas, je pense", estime le fleuriste.

Une orchidée arrivée par cargo à l’aéroport de Bierset a notamment été bloquée à la douane. "Elle est née en Chine. Quelqu’un l’a achetée ici mais les producteurs n’ont fait absolument aucun contrôle sur rien du tout. On ne sait pas ce qui a dessus. Il pourrait y avoir des insectes ou des poisons totalement illégaux en Belgique", indique Frédéric Dequinze, jardinier aux serres du jardin botanique de Liège, où toutes ces fleurs non-certifiées sont traitées. "On les met en quarantaine pendant quelques semaines et puis on les met à la disposition du public pour la vue", ajoute-t-il.


Respecter les saisons et consommer local 

S’il n’existe pas de risque sanitaire en Belgique, les professionnels recommandent de respecter les saisons et de consommer local. "Je sais que c’est la Saint-Valentin mais offrez plutôt un rosier qui n’est pas en fleurs que vous avez été acheté chez le voisin plutôt qu’une rose qui va quand même mourir dans quelque temps et qui a poussé au Kenya dans des conditions atroces", conseille Frédéric Dequinze.

Un prix plus élevé ne garantit pas non plus l’absence de produits chimiques. Cependant, cette année encore, vous serez des centaines de milliers à exprimer votre amour avec une rose.

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