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Il y a 3 fois plus de produits certifiés bio qu'il y a 10 ans, et ce label peut parfois être utilisé abusivement. C'est la raison pour laquelle des contrôleurs bio effectuent des vérifications chez les producteurs. Olivier Pierre et Anne Lutgen en ont accompagnés une à Fernelmont, près de Namur, pour le RTL info 13h.
Pour l'analyse de son champ de petits pois, Benoit Frogneux, récemment converti au bio, a été prévenu un quart d'heure avant. Le contrôle est inopiné, comme le veut la règle en agriculteur biologique. Au terme de leur croissance, les petits pois, les oignons et les carottes de cet agriculteur de Fernelmont pourront être vendus sous le label bio pour la première fois. La période de transition aura duré au total deux ans.
"Pendant 2 ans, on doit laisser la terre. On cultive bio mais on ne peut pas vendre sous l'appellation bio pour que la terre élimine éventuellement les résidus qui pourraient y avoir", explique l'agriculteur.
Dorénavant, les contrôles de ces parcelles pourront avoir lieu jusqu'à 4 fois par an.
"Ici j'ai pris un prélèvement de plante entière de petit pois, explique Marianne Flahaut, la contrôleuse de certification biologique. Ça va d'abord en laboratoire, il y a plus ou moins une centaine de molécules pesticides qui sont recherchées. Ensuite, quand on a le résultat, on le transmet au producteur."
6.000 contrôles l'an dernier, une seule suspension
Les traces d'herbicides ou de nitrates peuvent aussi être détectées visuellement. Certisys, un organisme de contrôle agréé, analyse également la comptabilité des agriculteurs bio pour déceler l'éventuel achat de produits interdits en agriculture biologique.
Les contrôleurs ont effectués près de 6.000 contrôles l'an dernier. La plupart des remarques concernent un défaut administratif. Au final, un seul producteur a été suspendu l'an dernier
146 fermes wallonnes sont passées en mode bio l'an dernier. Un producteur sur dix est désormais certifié comme tel, et le secteur est en augmentation de 10% chaque année.
